Rebond

paratge

Et si nous manquions d'amour au point de ne plus vivre ?

Chaque jour nous voulons soulager notre peine,

Nous sentir plus légers, entrevoir le bonheur.

Mais notre infirmité nous plaque dans l'arène

De notre vie fétide où stagnent tous nos pleurs.

 

Nous avons dû aux cieux, faire bien des misères

Pour en être punis avec autant d'ardeur !

Où que nous regardions, les fumées d'une guerre

Assombrissent le ciel et redoublent nos peurs.

 

Du fond de nos cachots de gueux, nous implorons

Un changement de vie ou son arrêt total

Car de sales pensées tournent toujours en rond

Comme une drogue dure, un affreux pentothal.

 

Repliés sur nous-mêmes comme une proie blessée,

Nous attendons la fin de toutes nos souffrances,

Les épaules pendantes, la tête baissée,

Nous sombrons peu à peu dans la désespérance.

 

Mais voici que soudain, une douce caresse,

Un regard empathique, une parole tendre,

Rallume en nous, le feu de toutes les prouesses

Tel le fameux phœnix qui renaît de ses cendres.

 

Un but naît et prend forme, limpide et lumineux.

Il nous aspire à lui, hors des gangues de fange,

Loin des ciels ténébreux, vers un zénith radieux

Où nous volons enfin parmi les autres anges.

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