Réflexion du matin

Au bout du chemin, un moment de bonheur et de beauté, des chevreuils nous regardent sans être effrayés Ils nous connaissent. Souvent je les vois et eux plus souvent que moi. Ils sont tapis dans les sous-bois et je sais que souvent leurs yeux me suivent.

Eliot le chien les poursuit un peu pour jouer et puis revient de suite près de nous.

On pourrait même croire qu'il sourit, heureux de les taquiner un peu.

Ce matin c'était cadeau.

J'étais aux anges. Quelques minutes de communion, quel bonheur !

Quand ils se sont éloignés pour rentrer lentement dans la pinède…

J'ai pensé à ces personnes qui ne connaissent pas et ne connaîtront jamais ces moments de plénitude.

Vous savez les gens qui ne pensent qu'au matériel, ou les vaniteux, ou ceux qui sont à la recherche de la gloriole ou d'une reconnaissance malsaine, ceux qui sont perchés au sommet d'une tour et qui ne regardent que leur nombril. Ceux qui sont devenus aveugles, car noyés dans la richesse ou dans leurs besoins d'épater par leurs belles maisons, leurs voitures, leurs bijoux… et qui pourtant au fond de leurs cœurs, ne sont pas heureux, ceux qui en veulent toujours plus, sans être satisfaits. Ceux qui jouent la comédie du bonheur…

Alors j'ai dit à sa Majesté : Quelle chance nous avons !