REINE DES CONFUSIONS
suemai
Le temps se faufile. Des mondes disparaissent. Des lassitudes planent aux sons de ces "on-s'tire-ailleurs". Murmures d'acier, insolites, joies éphémères, tel un océan béant aux rivières taries. Mais…
…Oui ! Les mots en savent beaucoup trop. Ils nous pénètrent, nous rongent, nous obligent à dire ce qui devraient se taire. Les mots en savent beaucoup trop : en virgules de paix, en majuscules d'amour, en exclamations de plaisirs sautillants en tenue légère. De grisonnants mots aux frayeurs de la canicule - canicule du dire, du pire, du rire imposteur, spontané. Au pied de la cloche sonnant la vérité se dresse l'irréel, le pendule de nos montres détraquées, démontées, verrouillées. Pourtant tous nos espoirs se donnaient rendez-vous. "Pauvre-de-nous" la crevasse s'enclave telle l'aiguille de la montre folle, du pendule à papa parasité et de ces cloches à miracles perdus dans l'inévitable imbécilité de l'oubli.
Les mots en savent beaucoup trop de ces euphories grotesque, de ces deuils troublants, des ces hautes marées ravageuses. Les mots rigolent de nos jardins d'enfance. Ils sont malhabiles à dessiner la couleur des rêves, la chaleur des odeurs à souvenir, de nos paresses clandestines, de ce que nous sommes tout au fond de nos solitaires cavernes sombres et profondes – prison de nos silences en sanglots.
Les mots en savent beaucoup trop. Ils jalousent nos imperfections : la grâce de nos baisers, la suave envie d'aimer et toute cette blancheur à la coulée ardente.
Les mots en savent beaucoup trop. Ils tachent des vécus parfois tristes et d'autres à la dansante fantaisie, à la chaude chaleur d'un soleil séducteur.
Les mots en savent beaucoup trop, car... ils ne sont que des mots.
Les mots parfois nous dépassent, ils en disent trop ou pas assez. Reste à les interpréter...
· Il y a presque 4 ans ·nilo
alô rayonnante Nicole, Oui c'est toujours l'enjeu parfois on arrive à laisser passer l'émotion du départ, de la motivation. C'est compliqué... - les réels commentaires nous le disent clairement : surtout par des amis(es) capables de mettre le doigt sur l'ambiguïté, on se bise, mais on doit être critique - mon texte LE MINUIT DE L'INSULAIRE a fait l'objet de remarques super cool J'ai adoré me faire taper sur les doigts. Les commentaires disaient justes. Merci pour ta lecture et ta réflexion. Avec toutes mon affection - Sophie XXX
· Il y a presque 4 ans ·suemai
ahhh les mots, les mots.....Bises Sophie;)
· Il y a presque 4 ans ·Patrick Gonzalez
alô poète de l'amour vrai, oui les mots et les maux (sans jeu de mots^^) bises à toi et à demain : toujours une date impossible à déterminer ^^ XXX
· Il y a presque 4 ans ·suemai
;)))
· Il y a presque 4 ans ·Patrick Gonzalez
Oui, mais qui crée les mots ? L'utilisateur, celui qui a besoin de mettre des mots sur ce qu'il voit, entend, ressent…
· Il y a presque 4 ans ·Et donc, sauf s'il veut se trahir lui-même ou trahir son interlocuteur, les mots sont un miroir. Peut-on accuser une arme de blesser ? Non, c'est la main qui la tient qui blesse.
Cela dit, un magnifique texte, plein d'une poésie immense. Tu maîtrises justement les mots, tu leur fais dire le fond de ta pensée, on les sent aux pieds de ta plume, prêts à traduire le fruit de ta pensée qui caracole, tel un cheval fou.
Bises
Sy Lou
alô Lou, le contresens de mon texte se justifie amplement. Nous sommes maîtres de nos émotions. Le hic dans tout ça, c'est qu'on arrive fort difficilement à utiliser les mots dans leur pleine signification, parce qu'elle nous échappe. Traduisent-ils le ressenti, cette phrase qui suit la précédente… la seconde du premier de ces vers devient le trajet dans le quel on s'embarque - tout comme dans ce train qui nous fait voir des paysages magnifiques mais avec ce cloc-cloc en résonnance arrière : notre savoir.
· Il y a presque 4 ans ·si tu arrivais à traduire l'émotion qui t'habite, tu écrirais alors ton dernier texte, car jamais une telle certitude n'a habité tous ceux qui couchent sur papier une émotion, qu'ils soient grands ou petits, on expérimente constamment, on s'approche d'une essence totale, mais les mots s'agitent et, fiévreux, libèrent cette imperfection, ce petit quelque chose qui nous rend (humains/aines) - c'est dans l'imperfection que se mire la perfection.
écrire nous condamne à libérer notre connaissance de la langue. Je me propose en cobaye "je créé sans cesse des néologismes qui me permettent de secouer ce qu'on appelle un style, de me rapprocher d'une sensation que je nommerai indescriptible.)
en ce sens, "Les mots en savent beaucoup trop" ces mots, dans l'épopée de l'écriture de nos textes, ne se contrôlent pas vraiment - bien entendu, on travaille son texte y changeant un mot, une phrase et c'est là l'erreur - car on l'ampute de son sens premier - ce fruit qui s'approchait possiblement de la perfection.
en fait, il ne s'agit pas d'un débat, mais du concept de la certitude de la conquête du magnifique et de nos libertines passions.
en ce sens, les mots en savent beaucoup trop, on ne les contrôle plus. Ils nous échappent et souvent, on constate qu'ils ne disent, souvent en rien, l'élan de la première phrase, ils se perdent quelque part dans une écriture automatique et ça vaut pour l'ensemble de notre confrérie. Quelle est la véritable sens du mot juste…?.
pour terminer^^, je reprendrai ton argumentation. tu as raison dans l'ensemble de ton propos, mais ce fusil devient exactement l'imperfection de ton (texte) il reste imparfait et propose une position ferme, là où effectivement notre conception et notre réalité d'écriture s'opposent. Tu as raison dans cette quasi-métaphore du fusil, mais ce fusil dans la démarche en deux temps, soit le tire qui appartient au "doigt-virtuel" d'une réalité qui s'e fragment de ton discours voulu / et ton discours réel.
les mots en savent trop fait simplement allusion à notre incapacité de traduire en mots, un vécu, une remarque, un débat et plus encore - delà sûrement la notion de subjectivité / tout aussi valable que mon discours.
comme tu vois, ton commentaire soulève ma "bordel de manie" de m'avancer dans des ramifications verbales à ne plus finir - ce qu'on nomme souvent de (diarrhée verbale)
très grosse bise et désolée de la longueur des ma réponse
suemai
bon, merde : utiliser les mots, c'est se livrer à la potence du savoir
· Il y a presque 4 ans ·suemai
Ne t'excuse pas pour la longueur de ta réponse, j'apprécie, au contraire, tout ce que tu me dis. Je pense que tu as plusieurs longueurs d'avance sur moi. Je comprends tes propos, mais je ne suis jamais arrivée à ce stade-là de réflexions. Cela traduit chez toi une sensibilité à fleur de peau, une hyper-réceptivité à tout ce qui t'entoure. Tu habites les mots autant qu'ils t'habitent et cela donne le sentiment d'un combat perpétuel entre vous. J'aime beaucoup l'idée de créer des néologismes, j'ai toujours remarqué que c'était ta volonté, et j'avoue que si je devais remplacer les néologismes par un mot existant, je ne le trouverais pas, parce qu'effectivement, ces néologismes correspondent bien à ton état d'esprit du moment. Changer de mot pour en prendre un livré par le dictionnaire serait, effectivement, trahir ta pensée. Le dictionnaire représente un cadre qu'il faut respecter dans la communication pour éviter toute confusion, incompréhension ou interprétation. Mais en matière de poésie, il est bon de laisser aller sa créativité dans l'usage de mots inventés, pour peu que naisse l'émotion.
· Il y a presque 4 ans ·Merci encore pour cet échange.
Bises
Sy Lou
une grosse reibise et merci d'avoir pris le temps de lire cet éléphantesque commentaire XXX
· Il y a presque 4 ans ·suemai
Oui Sue, le pouvoir des mots ... bises ma belle !
· Il y a presque 4 ans ·marielesmots
alô, heureuse de te revoir (parmi moi^^) "oui (Marie Les mots" sait les mots - bise à toi - vraiment heureuse de te revoir xxx
· Il y a presque 4 ans ·suemai
Merci
· Il y a presque 4 ans ·marielesmots
Tu sais les mots qu' il faut. ..
· Il y a presque 4 ans ·Maud Garnier
alô toi, oui pas connaître mais bien savoir. Ta nuance est parfaite; je n'y aurais pas songé - merci ma grande amie et bisous tout plein
· Il y a presque 4 ans ·suemai
J'aime beaucoup l'avatar. Bisous Sue !
· Il y a presque 4 ans ·Louve
alô toi, je le trouve conséquent aussi...
· Il y a presque 4 ans ·suemai
En tous les cas ce sont de bien jolis mots que voilà !!
· Il y a presque 4 ans ·Louve
alô Martine, jolis peut-être, mais possiblement mensonges ou trop incomplets - bise tout plein xxx
· Il y a presque 4 ans ·suemai