Rencontres improbables. (Suite)
Hervé Lénervé
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Saynète one.
C'était la première fois qu'elle faisait du stop sur le bord d'une route, car sur la rive d'un canal, cela n'aurait que peu de sens, même pas celui du courant.
Il faisait chaud cet été, à cause de la température peut-être, à chaque passage de voitures, sa jupe courte et légère dansait autour de ses jambes de gazelle.
Elle faisait du stop en ayant l'air de ne pas en faire. Levant le pouce haut, quand la voiture était loin, le baissant quand elle se rapprochait. Un stop pusillanime de jeune fille effarouchée. Elle avait un vague pressentiment, celui de faire une connerie, une grosse connerie, une très grosse connerie.
Une voiture s'arrêta. Elle hésitait, elle ne vit pas le visage du conducteur, elle ne vit que les perles de lumière accrochées aux perles de nacre d'un chapelet, qui pendait pendu au rétroviseur. Elle n'était pas croyante elle-même, mais se dit que ceux qui l'étaient, devait être des gens qui ne violaient pas les jeunes filles pour les trucider juste après. Ce détail la rassura et lui redonna confiance en elle. Elle monta…
Trente minutes plus tard la voiture s'arrêtait et la belle aventurière en descendit en souriant et en plaisantant avec le gros rougeau qui l'avait prise, tient, disons, trente minutes plus tôt. Après un dernier signe de la main, elle descendit la route qui menait chez ses parents, en sautillant comme une gamine qui a toute la vie devant elle.
Plutôt décevante cette rencontre, non ?
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Saynète two.
Quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, un autre l'aura déjà fait, une autre l'aura déjà dit, quelque part dans un autre temps ou même dans le même d'ailleurs, mais toujours un peu avant vous. Donc à quoi bon faire, à quoi bon dire ? Voilà la philosophie qu'avait le petit Rudy, qui n'était même pas petit Prince du désert. Pour cette raison Rudy ne faisait rien, ne disait rien. Ses parents étaient inquiets, on les comprend, on le serait à moins. Ils consultèrent un pédopsychiatre qui trouva que l'enfant n'avait rien aux pieds. Mais comme l'enfant s'enfonçait dans son mutisme, sous les conseils de la famille, ils consultèrent un charlatan. Un marabout, monsieur Boud'ficelle qui soignait du corps aux pieds au cancer du cerveau en passant par le mal à l'âme pour cause de blessures « cupidonesques ».
Monsieur Boud'ficelle conseilla aux parents de Rudy de lui faire couper les cheveux.
Ce qu'ils firent sans y croire. Pourtant, dès que Rudy put voir le Monde de ses yeux, il devînt bavard comme une pie et enjoué comme une… comme un… (___) à vous de trouver, je ne vais pas tout faire, non plus.
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Saynète trois, (car en anglais je ne sais compter que jusqu'à deux.)
J'étais assis sur un tabouret de bar, le bras incrusté dans le bar pour un équilibre satisfaisant, quand un mec vînt s'asseoir à côté de qui ? De moi, voyons, pas du Pape, quand même, ne soyez pas bêtes ! Il voulait boire un verre, peut-être, car si c'était pour s'acheter une paire de chaussures, c'était raté !
Je ne suis pas spécialement observateur, mais ce gus était vert, pas un peu vert, non, franchement vert de la couleur verte. Bon, je ne suis pas raciste, il y a bien des rouges, des jaunes et des gilets, pourquoi n'y aurait-il pas des verts ? Mais plus original que sa verdure, il avait des protubérances sur le crânes, des antennes, quoi, qui clignotaient. Bon original, mais faut aimer, maintenant si c'est la mode, les types peuvent bien se promener avec de la merde sur la tête et des antennes lumineuses de chez IKEA.
Ce qui me surprit le plus, c'est sa voiture, quand il me ramena chez moi. Elle était clignotante de partout, aussi. Décidément ce type aimait bien le kitch. Sa bagnole était hyper pratique, elle volait au-dessus des embouteillages et pratiquait le tracé le plus direct en ligne droite, à travers les immeubles et même les meubles style merde de chez IKEA. (Oui, je sais, encore, mais je suis obligé, je suis sponsorisé par IKEA.)
En un temps record, j'étais à la porte de mon home sweet home.
Savez-vous, ce que me dit ce punk en me disant en revoir ? Vous ne devinerez jamais !
Qu'il était un extraterrestre venant de la planète EurêIKEA ! Oui, rien que ça ! On rencontre de ces mytho dans la vie, quand même !
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" On rencontre de ces mytho dans la vie, quand même ! " a commencé par toi.....dans tes histoires insensées :-))
· Il y a presque 5 ans ·Lady Etaine Eire
Je ne suis pas mythomane, juste un pitromane ! :o))
· Il y a presque 5 ans ·Hervé Lénervé
super!
· Il y a presque 5 ans ·arthur-roubignolle
Merci, Arthur ! :o))
· Il y a presque 5 ans ·Hervé Lénervé
On ne peut rien contre le destin disent certains du clan des déterministes, d’autres du clan des indéterminés ne désespèrent pas de trouver une chaussure à leur pied.
· Il y a presque 5 ans ·dechainons-nous
Une chaussure à leur pied ??? Pourquoi ? les indécis seraient toujours unijambiste ? :o))
· Il y a presque 5 ans ·Hervé Lénervé
Tiens, justement, les unijambistes de la jambe gauche, je suppose qu'ils se lèvent toujours de bonne humeur. Mais bon, comme ils ne peuvent pas marcher dans la m... du bon pied :)
· Il y a presque 5 ans ·Mario Pippo
Ouh la la ! Je ne veux pas me mettre la guilde des expressions françaises à dos même si ce n’est pas le pied.
· Il y a presque 5 ans ·De toutes façons il n’ y a pas de quoi mettre les deux pieds dans le même sabot.
dechainons-nous
... et tous ses œufs avant le panier. :o))
· Il y a presque 5 ans ·Hervé Lénervé
A Popol, un avantage comporte toujours un inconvénient, tient le mariage par exemple. :o))
· Il y a presque 5 ans ·Hervé Lénervé
Oui, c'est vrai, on baise gratis, mais qu'est-ce qu'on en chie !
· Il y a presque 5 ans ·Bon, ok, je sors :)
Mario Pippo