Rendre à César

aile68

Rendre à César ce qui est à César, j'ai sur les lèvres comme un regret celui de ne pas sauver ma peau quand il le faut. Se retrouver blême sur le petit chemin de ma vie, arroser les fleurs quand il le faut, s'occuper du trop et du superflu. Saisir le sens des mots, m'octroyer un brin de liberté, d'imagination juste pour me souvenir combien vaut la vie. J'ai comme un héros dans ma tête qui m'échappe, me fait faux bond. Le rattraper, le retrouver pour que dure le grand film de ma vie. Y a des soirs où j'aimerais bien être ma meilleure amie pour m'endormir le soir dans mon lit, heureuse et tranquille. Etre meilleure que je ne suis, savoir dire les mots qu'il faut, la bonne attitude n'est pas innée. Elle est le fruit de notre éducation, ou de notre inconscient. Que dire du subconscient? Cette entité qui se trouve au-dessus de tout quand on suit le schéma de Freud: conscience, inconscient, subconscient, j'ai quelques souvenirs de mes anciens cours de philo, des années et des années après. Oser dire le nombre des années c'est me regarder en face, et me présenter aux autres telle que je suis. Mais y a trop d'années à compter, trop de choses à revoir. Savoir lâcher prise, j'aimerais, pour enfin trouver le repos qu'il me faut et le lendemain me réveiller fraîche et dispose comme dans les années de ma vie où tout allait bien. Années saintes ou bénies je ne sais, y a des moments de grâce qui durent tout un pan de vie, et puis s'arrêtent et reprennent comme des couches de chocolat tantôt doux, tantôt amer qui se superposent, et dégoulinent quand on veut en savourer le complexe parfum.

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