Retour en force d'une Droite réac

Jean Claude Blanc

encore temps de réagir

     Retour en force d'une Droite réac

Retour en force d'une Droite dure

On va en payer la facture

François Fillon en devanture

Par ses mesures fait la fracture

Quel arriéré pour le futur

 

L'air taciturne, chrétien austère

Il a triomphé aux primaires

Devant Juppé, au crâne pelé

Qui dans sa ville va retourner

Après l'avoir félicité

Sacré faux cul ce bordelais…

 

Nous en promet des sacrifices

Nous l'a écrit depuis longtemps

Loyal, sincère, c'est que justice

L'ont désigné ceux de son camp

Car sa parole n'est pas du vent

 

Il va appliquer sa recette

Son rude programme à la lettre

Tant et si bien, qui va se faire mettre…

Le citoyen comblé de dettes

 

Travailler plus pour gagner moins

Tas de fonctionnaires sur le carreau

Même sur ce point, dépasse Sarko

Sans état d'âme, républicain…

 

Pas le moment de paniquer

Ne représente que l'UMP

Faudra voter sans se tromper

Même pour la Gauche pour l'éviter

 

Plus qu'une victoire, un exploit

Pour ses sondages au plus bas

Grippeminau ce chat sournois

Sans bruit a grappillé des voix

 

Tapant sur les cordes sensibles

Des abonnés à son parti

Les a bluffés, ces imbéciles

Tellement adeptes de Sarkozy

 

Tendant les bras pour rassembler

Quelques centristes en déroute

Des extrémistes, pas abuser

Vont pas le rejoindre, y'a aucun doute

Se tiennent à l'écart, sûrs de gagner

 

Droit dans ses bottes…fonce tout droit

Car de scrupule, il n'en a pas

Annonce clairement ce qu'il fera

Si par malheur, est chef d'Etat

 

On peut pas faire plus réac

Pourtant ses gens croient au miracle

A croire qu'ils aiment les coups de bâton

Plus que masos, pour le pognon

 

Va le payer la classe moyenne

Français basique, homme de peine

Devra trimer plus de 40 heures

Pour un salaire de la peur

 

Même réduits les avantages

Plus de cadeaux pour les ménages

S'agira pas d'être enrhumé

Plus de sécu, pour rembourser

 

Conservateur ou réformiste

Ni l'un ni l'autre, ce fumiste

Faire le grand écart avec tant de zèle

Risque se prendre une gamelle

 

Pour ses lauriers, ovationné

Par ceux de droite, ses obligés

A son service désormais

Mais le beau temps risque se gâter

 

Un tour pour rien que pour se compter

Mais la méfiance est de rigueur

Il pourrait nous en imposer

Gagnant le cœur des électeurs

(Ce populo, aux sautes d'humeurs)

                                                         

Marquant des points, ça l'encourage

Auprès des siens, maigres avantages

Devra en mai prendre des suffrages

Pour le meilleur, aux socialos

Ou pour le pire, hordes de fachos

Entre la peste ou le choléra

Faudra choisir dans l'embarras

Au second tour pas un régal

Elire Marine ou François

Fillon, Hollande, le moindre mal

 

Nous a caché ses ambitions

Ce taciturne François Fillon

Des anciens retenu la leçon

Comment faut faire pour être champion

Etre en final, l'avait prévu

Comme dans « le lièvre et la tortue »

Pas s'essouffler dès le début

Patienter pour toucher au but

 

La Droite dure, gonfle ses muscles

Même que personne ne s'en offusque

Bien au contraire, lui lèchent le cul

Les indigents des bleds perdus

 

La France encore dans le passé

Vieille République des curés

Fillon lui-même toujours fidèle

Prêche l'abstinence pour les pucelles

 

Mariage pour tous, avortement

C'est à regret qu'il y consent

Pourtant en garde aigre opinion

Pour plaire aux bandes de curetons

 

Dans ce pays pourtant laïc

Où pour nous ça parait logique

Faire la chasse aux islamistes

Tranquille Fillon, vante l'Eglise

Evidemment, la catholique

Manque pas de toupet ce moraliste

 

Homme de foi, pour sa réussite

Pour lui le sens des valeurs

C'est nous mener tous à la trique

En pensant faire notre bonheur

 

Se dit gaulliste, c'est à la mode

Pour son public, c'est plus commode

Le conquérir, son objectif

Sachant que ce type est plein de malice

 

Braves français, désabusés

Nous reste que la Gauche pour pleurer

Même si elle n'est plus guère d'attaque

On doit s'y fier par intérêt

Verts, socialistes, frondeurs, PC

Mélenchon par-dessus le marché (ou Marchais)

Faites la paix, l'orage éclate

L'autre prétendant, lui est fin prêt

Armé pour casser la baraque

A réuni ses compagnons

Même les traitres pardonnés

Va leur faire entendre raison

Ce serait vraiment se suicider

Nous disputer pour l'Elysée       JC Blanc   novembre 2016  (péril en la demeure)

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