Retrouvailles

Léna Gemine

Un homme parti a la guerre décide de rentré près des siens

Lettre 48:

Chère Marie,

tu manque énormément , comme d'habitude!

La vie n'est pas facile mais je tiens . Je tiendrais toujours car je sais qu'un jour je reviendrais à la maison . Je m'imagine déjà ton sourire en me voyant arrivé , des larmes de joies qui coule sur tes joues rougies par le froid , tes cheveux qui volent au vent et ton corps frêle qui court au plus vite vers moi.  

j'espère que tu vas bien et que Thomas se porte bien ?                 Et l'école lui est elle toujours aussi favorable ?                             J'aimerais tellement être à tes côtés et te serrer au plus fort contre moi a en perdre haleine.                                                       J'espère que ton amour envers moi n'a pas changé parce que le mien est identique a celui de mon départ.                                       Je vous aime plus que tout!                                                  

                                                                    Julien


J'entends des bruits dans le couloir , la porte s'ouvre et un homme allume les lampes . Je sens la clarté des ampoules qui traverse mes paupières toujours closes et le bruit de mes compagnons qui se réveille autour de moi . Voici 743 jours que je suis ici a me battre pour mon pays et pour ma vie . Je sens que la guerre arrive a sa fin !                                                               Il est l'heure de se réveiller , de s'habiller et d'aller manger . Je me redresse de mon lit enfile mon pantalon et lace les lacets de mes chaussures , au moment de me relever je regarde au dehors , il fait nuit , noir , mais je le vois ! Je vois Gilbert , un soldat , arrivé en courant . Je vois dans ses yeux de la peur et de l'inquiétude mais je ne m'inquiète pas trop car des mauvaises nouvelles nous en recevons assez souvent . Celui-ci ouvre la porte et crie dans toute la pièce:                                                         - Ils arrivent , les allemands arrivent !                                                Le général entre dans la pièce et nous dit:                                         - Dans cinq minutes , je veux tout le monde dehors et près à partir .                                                                                                       Je regarde les gens à mes côtés qui se dépêche de finir de s'habiller . Pendant ce temps là je rassemble les quelques objets que j'ai , une photo de moi et de ma famille , un collier que ma femme m'avait offert avant que je parte et bien sûr : les lettres qu'ils m'ont envoyé ; je les prends toute , sans exception ! Nous prenons notre sac et sortons de la tente , tout le monde se met en rang et nous démarrons dans les cinq minutes qui suivent l'alerte . Je sais que la route va être longue mais mieux vaut partir que de se faire tuer en restant ici !


Voici , 14 jours que nous avons démarré , le temps est lent et monotone , mon dos me fait souffrir et mes jambes commence à avoir dure à me porter . Le plus difficile a supporté c'est de savoir que je ne suis qu'à quelque kilomètre de chez moi , de ma famille . Je me demande pourquoi je ne pars pas ? Pourquoi je ne vais pas les rejoindre ? Il me manque tellement ! Et depuis que nous sommes parti du camp , ils n'ont plus eu de nouvelle de ma part .


Le soleil s'est couché et la lune est apparue dans le ciel . Tout le monde dort c'est le moment pour moi de les quitter , j'ai laissé  à côté de mes compagnons une lettre pour leur expliquer mon soudain départ . Ils comprendront ce que je ressent , je leur est raconter ce qui ce passait au fond de moi . Ce chagrin de ne pas les voir quand  je me lève , de ne pas entendre le bruit des pieds de Marie sur le sol quand elle se lève et bien encore . J'ai décidé de m'enfuir et de rejoindre les miens . Pour arriver chez moi , il me faudra trois jours si je ne marche que la journée mais je marcherais jusqu'à l'épuisement pour être sure d'arriver le plus tôt possible . Je démarre .


Je vois au loin mon chez moi et je vois Marie qui cueille les légumes dans le jardin , elle ne ma pas encore remarqué , je respire l'air tellement je suis content d'y être arrivé . Thomas sort de la maison , lui ma vu , il crie de joie et court vers moi me serrer . Marie , elle est sous le choc  de m'apercevoir , mais je vois ses yeux qui s'embrouille de l'arme et elle aussi court vers moi , elle me serre , me serre tellement fort que j'ai l'impression que mon corps étouffe mais je n'ai pas envie de les lâcher mais je sens qu'elle desserre déjà son étreinte et sa main emporte la mienne vers la maison .  


 


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