Rêve cruel

marivaudelle

Se réfugier dans un rêve ou le fuir.
Il est souvent doux de se réveiller. Mais pas toujours.
J'ai rêvé. Cette nuit, j'ai rêvé.
Je ne sais pas de quoi et ce matin, je me suis souvenu.
De vous. Je ne vous connais pas.
Mais je te connais sensuellement.
Alors, je me suis souvenu.
De cette chaleur. De tes mots si extraordinaires.
Il était l'heure de me doucher.
Sans toi. Que je ne connais pas. Sexuellement.
Mais je n'ai pu résister.
Et suis retournée, malgré moi, sur ce satané site de mots.
Lire et relire encore tous ces mots qui me mettent le feu.
Mon corps est souvent en feu.
Mais c'est mon cœur, ma tête qui ne s'enflamment pas
Avec « l'autre » dont je jouis pourtant.
A contre cœur. A contre con.
J'ai envie de toi, Monsieur. Comme un rêve.
Qui viendrait me prendre là, au milieu d'un désir.
J'ai envie de vos yeux et de vos lèvres, là juste au coin.
Et puis vos mains aux doigts que j'imagine si longs.
Je les imagine déjà sur moi.
J'ai envie de tomber à tes genoux, pour une douce caresse.
J'ai envie de vous toucher les couilles et la queue avec mes pieds.
Sentir toute cette douceur qui  va s'éveiller au creux de la plante de mes pieds.
J'ai envie, envie, envie.
Je ne suis qu'envie.
Et je ne suis pas de force à repousser des envies qui me font rougir.
Pas de force non plus à oser vous les écrire, Monsieur.
Oui, je suis hypocrite, j'en ai déjà tant dit.
Mais peut-être moins que j'en ai rêvé.
Je n'ai besoin de rien.
Sauf d'amour.
Je n'ai besoin que de vous.
C'est renversant de stupidité, on ne se connaît pas.
Il me faut apprendre à m'en passer.
Mais je n'en ai pas envie.
Mais je le dois.
Juste un doigt.
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