Rêveries de Juillet

Louve

Le rêve est un bref instant de réalité...

 

Alexia

 

Il la devine, avant même de l'apercevoir. Il suit et frôle en imagination le volant aux couleurs douces de son jupon, frémissant sur la jambe fine et musclée.

Aérienne, elle s'avance enfin vers lui. Ses pieds nus et bronzés semblent à peine effleurer le sable de la petite crique.

 

Il est très tôt, ils sont seuls au monde en ce matin d'été.

Amoureuse, le regard vert étincelant, elle s'approche. Sans mot dire, il lui prend la main et l'entraîne dans l'océan. La jupe a volé sur le sable blond, où le mica brille en mini pierres précieuses. Elle le suit, docile, au cœur des flots.

Sans lâcher sa main, il la presse alors contre lui. Torse contre petits seins affleurant sous le corsage qui colle à la peau, pubis contre pubis. Il entend son cœur battre, elle sent ses cuisses fermes, son sexe déjà dur. L'eau ruisselle sur leurs lèvres. Elle en boit le sel goulûment.

 

Combien de fois l'a -t-il retrouvée dans la pénombre de cette maisonnette aux volets mi-clos certains après-midi d'étés brûlants. Elle l'attendait sur le sofa, nue, les formes exquises, à demi-cachées par une multitude de coussins moelleux. Parfois, elle s'endormait. Etait-elle lasse d'attendre sa venue, ou voulait-elle être surprise par sa main ou ses lèvres caressantes… ?

Il la distinguait à peine mais déjà le désir bousculait ses pensées.

 

Mais, à présent, elle était là, bien éveillée, ses boucles blondes collées par la vague coquine et non par des perles de sueur dans le logis surchauffé.

Il la serra davantage contre lui, une main autour de sa taille, l'autre enserrant doucement mais fermement son cou.

Puis, n'y tenant plus, il rompit le charme, et la porta plus haut, pour enfin la déposer loin de l'eau.

 

Alexia se laissa prendre avec bonheur par son maître, son roi, et son cri monta, monta dans l'azur avant de s'évanouir, se perdre, dans le roulement de tambour de la vague puissante venant épouser la grève…

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