On croise des visages happés dans la tragédie du futur, ils brillent en intermittence comme les miroirs d’une boule à facettes. Insaisissables. Parfois, on voudrait les figer, le temps infini de leurs traits gravés dans le sol meuble des mémoires aléatoires. Mais ils s’échappent, ils se refusent à l’immobile. Jusqu’à l’intrusion odieuse, dans la glace des jours, du visage inconnu qui se nie lui-même. Ainsi, même la laideur familière s’estompe, se réduit. Les traits se décomposent en des jeux de kaléidoscope, sans avoir le bon goût de redessiner un profil plus favorable, dût-il ne pas durer.
Mes mots seraient bien fades pour exprimer mon admiration quelle force, quel style!
· Il y a plus d'un an ·Christophe Hulé