Rien plus

Christian Lemoine

Rien plus qu'un souffle éthéré et son jeu subreptice qui faisait tournoyer au parterre une valse de papier ; Rien plus qu'une note de terre subtile, langoureuse fragrance d'un épiderme reposé après l'embrasement des membranes ; Rien plus qu'un murmure de félicité comme la surprenante mélodie des rouages, la basse continue des engrenages, qui livrait aux marges des cérémonies la scansion d'un métronome incarné ; Rien plus qu'un effleurement à peine sensible et le frisson des chaleurs en symbiose qui en accordait les caractères dans la douceur des lagons ; Rien plus qu'un baume sur l'iris comme la caresse du cil perdu, l'anicroche bénigne d'un hameçon brun sur la soie lénifiante de la joue, le grain si fin ; Rien plus que la beauté douloureuse, rien plus que son être merveilleux, rien plus ; sans autre reproche que l'insistance de la mémoire.
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