rien qu'une goutte de plus

Chaymaa Thm

le combat d'une femme contre sa maladie, ses démons et son histoire pour éduquer son fils et se soumettre à son fer ou à son pardon.

Le bruit de la pluie sur le pare brise est ce qui détourna l'attention de Lilian des yeux d'obsidiennes de l'homme près d'elle. Elle ne rêvait plus, elle se trouvait peut être hors de portée de toute aide possible mais elle y était enfin parvenue. Plusieurs idées s'enchevêtraient et s'empilaient dans le cerveau de Lillian. Elle avait toujours été connue par tous comme « la névrosée », en réalité ce qu'elle ne disait pas aux gens pour qu'ils ne l'évitent pas plus qu'ils ne le faisaient déjà, c'était qu'elle était diagnostiquée de psychopathie. En effet, à bientôt 22 ans Lillian faisait partie de « ces gens là », ceux qu'on transformait en monstres, qu'on ne cherchait pas à comprendre, ceux qu'on métamorphosait en nos plus grandes peurs pour éviter de se sentir seuls et surtout désemparés face à notre inéluctable propre part d'ombre.

Pendant un court instant, Lillian eut un bref mais sincère sourire, un fait aussi rare méritait d'être relevé comme le montrait la surprise dans les yeux obsidienne qui la regardaient et qui la piquaient à chaque endroit de son corps où ils se posaient. Comme si une lumière s'était rallumée dans son pauvre cerveau torturé à satiété, elle se retourna vers son compagnon et avec ses mains fines et froides, elle lui caressa doucement la tempe. Puis sans crier gare, mis fin au cauchemar dont il était le maitre incontesté, elle lui trancha la gorge en un vif coup de dague. Elle regarda le sang, presque dégoutée. Il lui paraissait noir et visqueux comme l'obscurité qu'elle croyait discerner autour de certaines personnes. Cette matière qu'en son for intérieur elle appelait « les Ténèbres » étaient pour elle un avertissement divin que la personne en face d'elle ne jurait que par le mal et l'étoile du matin.

Bien sûr, de ses visions intérieures, elle s'était juré d'en faire sa boite de pandore, ses yeux devinrent fous comme ceux d'un animal mis en cage quand elle crut voir le sang prendre vie et s'apprêter à l'engloutir pour la tirer vers les abysses qu'elle craignait tant. Ce jour là, un cri inhumain déchira le ciel, un cri pourtant connu de l'homme depuis la nuit des temps, gravé dans mémoire et dans sa chair. Et même ceux qui ne pouvaient l'entendre, le ressentirent dans leurs os et leur âme. Face à cette exhortation remontant à la nuit des temps, des enfants s'éveillèrent en pleurs cherchant du réconfort, des adultes lâchèrent ce qu'ils avaient en main subitement à cause du tremblement incontrôlable qui les prenaient.

Elle se calma brutalement, regarda son bien aimé, Alexandre gisait près de sa féminité  tragique dans une marre de sang qui tachait sa divine peau blanche presque translucide, il ne ressentait jamais le froid  et quand il était à ses côtés, portait toujours sa chemise les boutons défaits comme pour mieux faire voir ses cicatrices qui habitaient son corps tout entier. Il savait qu'elle aimait admirer son torse recouvert de fugaces meurtrissures, de son cou en passant par une partie de sa poitrine et jusqu'à son bras droit, se peaufinait  un tatouage de la couleur de ses doux yeux trop noirs, éclatants, éblouissants était présent et toujours aussi éclatant comme une défiance à la mort et à la couleur exsangue de vie sur lequel il était gravé.

De ses mains gelées, elle caressa sa tête et son corps en lui chantant une berceuse connue d'elle seule, une berceuse islandaise que sa mère lui chantait étant jeune. Ses yeux se baignèrent de larmes, réalisa enfin l'atrocité de son geste,  son être tout entier était détaché de son corps. Elle n'était plus une spectatrice impuissante devant la mort d'un démon, à la place de son hallucination, vit la réalité comme l'accouchement d'une diabolique mystification. Elle avait tué son bien aimé, s'était auto détruite,  arrachée le cœur, l'âme en un seul mouvement dévoilant sans ambigüité, une volonté  férue de bestialité humaine.

Lillian caressa doucement son ventre, se promettant de garder l'enfant de son bien aimé, de ne point l'abandonner. A l'âge adulte, lui révéler sa folie meurtrière afin de lui laisser le choix de la condamner à une vie de souffrance ou  bien lui ôter la vie et ainsi la laisser rejoindre son maître.  Son regard câlina le visage d'Alexandre comme  dans une effusion de tendresse, longuement, passionnément, son homme, son loup comme  sa voix l'appelait pour sa tranquillité,  pour la force brute qui se cachait derrière eux. Úlfur :c'est ainsi que cette mère appellerait son fils, murmurèrent les voix de ses ancêtres portées par un vent  d'outre tombe. Le Loup, à l'image de son père c'est ce qu'il serait, le plus redouté des prédateurs.

De ses doigts agiles, torturée, elle ferma les yeux de son amant. C'était décidé,  en tant que mère consacrerait sa vie à son fils. Personne ne devrait connaitre cette histoire, s'était jurée de l'enterrer au plus profond de ses entrailles et ne lui révélerait ce secret que lorsqu'il aurait atteint l'âge de ses 20 ans. Une nouvelle force vint balayer les abîmes de souffrance et de culpabilité dans son cœur. L'espoir de voir son fils et la chance de l'avoir à ses côtés pour les prochaines années. 

Le soir même, elle quitte la ville pour toujours, s'installe dans  son cottage perdu en pleine d'une forêt coupée de l'horreur du monde, vivre toute seule ne l'avais jamais vraiment dérangé puisqu'elle était sa compagne de vie dans un passé récent. La chaleur protectrice que lui apportait son regard toujours fixé sur elle, n'était plus là, il s'était volatilisé comme des volutes de fumées prêtes à se fondre dans un ciel parfaitement bleu. Dorénavant, elle devait se méfier, se préserver d'elle-même puisque Alexandre avait quitté notre monde. Remplie d'une nouvelle ferveur inexplicable, elle ravala ses larmes, commença à astiquer avec des bras de fer la maison qui deviendra le foyer de ses années les plus joyeuses, les plus torturées. Son esprit délirant, torturé, lui faisait voir des bouts de son amour un peu partout, elle sentait même les effluves de son odeur musquée et virile, crut devenir folle, se retenait fermement à la table en bois en psalmodiant une incantation que les druides de son village lui avaient appris quand elle était plus jeune, se répétait en boucle qu'elle devait être forte pour le petit être qui naitrait bientôt.

4 ans plus tard…

Un sourire adorateur, lumineux se dessina sur le visage de Lillian tandis qu'elle observait son fils en train de lui expliquer ses cours pour du lendemain, le regarda tendrement, se rappelant avec émotion la première fois qu'elle l'avait tenu dans ses bras, ce petit être fragile au visage d'ange qu'elle aimait  par dessus. Il avait ouvert ses yeux noirs comme deux billes irréprochables, avait posé son regard sur le visage de sa mère. Son fils était une copie exemplaire de son père. De sa mère, il n'avait que les lèvres, les taches de rousseur et les oreilles.

Elle lui caresse distraitement les cheveux en l'imaginant plus grand aussi fort qu'Alexandre, elle espère secrètement dans son cœur qu'Alexandre les regarde et  qu'il serait fier d'eux, fier de son fils, elle n'en doutait pas une seconde, son petit guerrier avait déjà commencé à  devenir un petit homme plein de fougue, jamais impoli, toujours respectueux.

On toque à la porte,  Ulfur tente d'ouvrir, malheureusement encore trop petit, il n'atteint pas la serrure, attend que sa mère le fasse pour lui avant de découvrir sur le pas de la porte, celle qu'il appellerait par la suite « Lumina ». Lillian quand à elle, même si elle n'avait jamais rencontré la  femme se tenant devant  le seuil de la porte, son âme sembla la reconnaitre instantanément, ses yeux s'embuèrent, son petit séraphin qui ne l'avait jamais vu pleurer, se mis en une adorable position de défense devant celle qui lui avait donné la vie, la protégeant de la mystérieuse inconnue. Lumina éclata d'un rire gracieux qui venait du fond du cœur, prit l'enfant dans ses bras, il  resta distant, jusqu'à ce que sa mère lui avoue qu'elle était sa grand-mère. A ses mots, il écarquilla les yeux, ouvrit sa magnifique bouche avant déposer un baiser sonore sur les joues de la vieille dame, de passer ses doigts dans sa longue chevelure blanche. Les embrassades terminées, la grand-mèrese dirigea vers Lillian qui se tenait toujours seule à l'entrée,  mi mère, mi martyre, fit transparaîtreune vision torturée d'un deuil impossible posé comme un masque ne pu échapper à Lumina. En forme de consolation, elle lui fit un sourire rassurant pour l'empêcher de fuir comme un animal traqué.

 

 

La bienveillance qui se dégageait d'Aurora, car c'est bien comme ça que s'appelait la gracieuse dame, emplit le cœur de Lillian d'amour, pour la première fois depuis bien longtemps elle acceptait pleinement et sans méfiance quelqu'un qui ne faisait pas partie de sa petite famille. Et cela l'effrayait, sa tête ou son enfer personnel était alarmé, elle s'obligea cependant à garder en place le masque perfectionné au fil des années.

Juste après  avoir bordé son enfant, Lillian alla sur le porche regarder les étoiles, une passion que son rêveur d'amant lui avait transmise, ce même homme la décrivait comme plus magnifique que toute chose qui existait céleste ou terrestre. Elle ne vit pas Aurora s'approcher avant de sentir sa main se poser sur son épaule, ses yeux verts et empreints de sagesse soutinrent son regard. A ce moment-là, ce regard sembla lui transpercer l'âme, Aurora hocha la tête et la regarda, triste. A ce moment-là, Lillian sut au plus profond de son cœur que son ainée savait ce qui s'était passé avec son fils. Elle ne savait pas comment mais elle en était sûre. Elle commença à sangloter en se laissant envelopper par l'odeur de jasmin et de merisier du corps qui l'empêchait de s'écrouler. En cette nuit mémorable, elles n'étaient plus que deux femmes unies dans le malheur et la souffrance la plus profonde, la plus primaire.

Après quelques années qu'Aurora passa au côté de sa famille à la demande de son petit fils, elle décida finalement de retourner s'éteindre en Islande le lendemain du quinzième anniversaire d'Ulfur. Au cours de ses années, elle et sa belle fille avaient appris à leur protégé à chasser, pêcher, survivre en pleine nature, les coutumes et us des différents cultes présents mais au dessus de tout ça à être honorable et cultivé. L'adolescent avait tout d'un jeune homme de bonne famille du 18ème siècle, ne lui manquer que l'accoutrement aimait à plaisanter sa Nanny, aimant les comedia dell' arte et les charivaris, se délectant des écrits d'Aristote autant que des tableaux de Botticelli. Le jeune loup était une bise rafraichissante pour les vieillards du village qui le voyait comme leur chef, chef d'un clan malheureusement détruit depuis des années sauf dans leurs souvenirs.

En tout et pour tout, c'était un homme honorable, respectable et qui présentait une maturité et une force peu commune pour son âge. Ulfur était un grand rêveur, tout comme sa mère mais au lieu de vouloir poursuivre ses rêves, il préférait les étouffer dans l'œuf. Malgré le fait que son professeur d'Arts ait reconnu son génie, Ulfur n'arrivait pas à se l'admettre à lui-même. Pour lui le dessin ne serait qu'une passion, car voyons il ne pouvait pas abandonner sa mère ! Le voilà, le beau fils du loup,assis, les yeux joyeux, parcourant ce champ de marguerites. Baigné par le soleil, soleil qui d'ailleurs dardait ses rayons sur la peau blanche du jeune Ulfur faisant encore plus ressortir les taches de rousseur héritée de sa mère. Il était entre le guerrier, calme dégageant une force et une présence naturellement autoritaire sous laquelle on sentait poindre une brutalité presqu'animale qu'il s'efforçait de contenir et l'artiste avec ses traits angéliques, le contraste entre sa tignasse ébène, ses yeux noirs comme de l'encre de Chine et sa peau presque translucide et ses doigts fins presque des doigts de femme qui lui donnait une beauté éthérée.

Alors qu'il était perdu dans son monde, il sentit son cœur se nouer en se rappelant les choses que sa mère lui racontait sur ce père qu'il n'avait jamais vu, dont il n'avait jamais pu sentir la caresse. N'ayant comme seul souvenir de celui-ci de vieilles photos entassées dans la maison  Cet homme dont le visage était si similaire aussi, dont le corps aussi et pourtant si différent, il avait des traits plus durs que son descendant. Cet homme, dont sa mère était follement amoureuse et qu'elle ne pouvait oublier malgré tous ses courtisans. Il n'avait jamais vu sa mère avec un homme. Ce n'était pas faute de prétendants car il le savait bien sa mère était belle avec ses longs cheveux de feu, ses yeux bleu, sa blanche peau parsemée de taches de rousseur comme les siennes. Malgré cela, son père était sa moitié. Moitié qu'elle avait perdu et il savait que de cela elle ne se remettrait jamais et qu'elle ne pouvait plus être avec aucun homme, et pour cela il ne l'admirait que plus.

Il sentit soudain son cœur se serrer, cela ne lui étant jamais arrivé même quand il pensait à son père, il s'en trouva tout de suite alarmé. De plus, ayant été élevé dans différents cultes privilégiant les pressentiments, il se doutait que celui-ci en était un de très mauvais augure. N'ayant d'attaches à personne hormis sa mère, il se rua précipitamment chez lui et dans sa hâte oublia ses feuilles de dessin. Il n'avait jamais eu aussi peur de sa vie et enfonça la porte d'entrée à la recherche de sa mère. Quand il ne la trouva pas, il devint comme fou.  Il prit dans sa main une amulette qui lui avait été transmise de son père. Cela le calma un peu et lui permit de réfléchir clairement pendant quelques minutes, le temps d'évaluer toutes les possibilités. Comme on était un vendredi matin, sa mère était probablement allé chasser et à l'heure qu'il est, elle était à la rivière à 500 mètres de chez lui en train de se baigner. Lorsqu'il arriva à la clairière qui bordait la rivière ou était supposée se trouver sa mère, devant ses yeux se déroula une scène qui ne le quitterai plus jamais. Sa mère était immergée dans l'eau jusqu'à la taille, elle était de dos et on ne voyait que ses épaules car le reste de son corps était caché par ses splendides cheveux, cependant ce qui était bien visible c'était le visage de l'homme qui avait tenté de violer sa mère seulement quelques minutes plus tôt, que sa mère tenait par le cou dans un étau mortel.

Tout d'un coup, comme si elle sentait une présence, la beauté de feu  le relâcha. Le temps qu'elle aille s'habiller, Ulfur détourna les yeux, ses yeux brûlant de larmes, larmes qui montraient son impuissance à protéger sa mère. Mais son cœur était aussi gonflé de fierté pour cette femme qui avait su maitriser un homme qui faisait deux têtes de plus qu'elle alors qu'elle était dans un état de fragilité extrême. A ce moment la, il prit la résolution de devenir l'incarnation de la Faucheuse sur Terre, de sorte à ce que quiconque s'approche de sa mère soit averti des dangers qu'il encourrait.

Et il tint cette promesse, personne ne sut exactement comment ni pourquoi sauf Lillian car après cet incident elle vit le cœur de son angelot de fils se durcir. Cela elle ne le voulait pas mais c'était son chemin, elle n'était pas en mesure de l'obliger à conserver son innocence et sa candeur, elle ne pouvait que le guider. De temps à autre, dans le journal mensuel, on décrivait un acte d'une grande sauvagerie «  le meurtrier qui sévissait dans telle ville avait été trouvé mort de telle horrible manière ». Tout de suite, son cœur de mère le reconnaissait, c'était son petit chérubin qui avait fait ça, elle craignait du  plus profond de son cœur de lui avoir transmis une partie de sa folie. Quand les démons de son cœur, de son âme, ces ténèbres l'ayant poussé à commettre un acte si effroyable une dizaine d'années auparavant, commençaient à poindre, à se rebeller, sa nouvelle froide détermination prenait le dessus pour ne pas montrer à son enfant cette part d'elle-même, d'une main habile et habituée à ce geste, elle se saisissait d'une dague transmise de générations en générations qui avait pour faculté disait on de contenir les démons et leur essence. S'entaillait profondément et laissant le flot calmer son cœur et son esprit affolé.

Ses yeux aimants voyait toujours le cœur de son descendant pour ce qu'il était vraiment candide et pur malgré tout les efforts qu'il faisait pour l'endurcir vraiment. Leur relation était fusionnelle, basée sur une confiance aveugle l'un en l'autre qui se devait d'être sans inquiétude côté maternel, mais ce n'était jamais aussi facile. Quand son regard se posait sur lui, la fierté brillait dans ses yeux couleur de ciel : éduqué autant aux lettres qu'aux combats, certes un peu froid et réservé mais toujours respectueux, têtu et sauvage mais par-dessus tout protecteur.

Une génitrice savait tout, c'est ainsi qu'elle savait pour ses dessins, des œuvres d'art fait avec délicatesse qui reflétait l'âme enfantine de leur auteur. En même temps, le jeune homme portait un regard tout aussi fier sur sa mère, elle était toujours aussi magnifique et forte, même si elle n'avait plus à l'être, il était là et serait toujours là pour la protéger, elle était son modèle, sa ligne de conduite, l'être qu'il chérissait le plus au monde. Il savait les crises de violences passagères qui la secouaient et qu'elle essayait de contenir dans sa chambre, les cauchemars qui la terrassaient la nuit et qu'elle ne lui confiait pas. Cela le chagrinait malgré tout, il la comprenait, il savait qu'elle lui dirait ce secret qu'elle cachait depuis tant d'années et il savait que ce secret si noir lui pèserait sur les épaules, il ne savait pas juste à quel point ; mais quand il regardait dans les orbes couleurs de ciel de sa mère, il savait que tant qu'il sentirait son parfum de citronnier il serait en sécurité.

Et ce moment que Lillian redoutait tellement fini par arriver. Certains signes avant coureurs alertèrent son fils de la même chose, sa mère n'était plus la même. C'est comme si une lumière s'était éteinte en elle et que d'un coup elle vieillissait. Le suspens dura jusqu'aux vacances d'été, puis un beau matin, il fut réveillait par sa mère habillée d'une longue tunique violette qui épousait ses formes. Il sut que le grand moment était arrivé et d'un coup son cœur s'emballa de peur, une peur similaire se faisait voir dans les yeux de sa mère. Ils marchèrent en silence jusqu'à la rivière où ils s'assirent et où son destin fut changé a jamais. Cette nuit la, les loups hurlèrent leur solitude, ils hurlèrent leur détresse devant le corps de Lillian, mais plus encore ils hurlèrent la joie des retrouvailles de cette famille car d'en haut, ceux qui seraient connus comme les esprit du loup s'étreignaient, père et fils étaient dans les bras l'un de l'autre sous le regard attendri de celle qui avait gagné et honoré le titre de guerrière.

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