Robinson Cruosé.

Robinson Cruosé.

L'histoire absolument véridique de Robinson Cruosé a été racontée avec brio par Daniel Defoe dans son célèbre roman : «  La possibilité d'une île », (titre que ce plagiaire de Houellebec a repris à son compte plus tard sans scrupule, obligeant Defoe à changé ce titre superbe en un médiocre et simplissime « Robinson Cruosé »).

Robinson Cruosé est le fils de Robin des Bois et de Mimi Pinson. Il passa une enfance paisible au Plessis-Robinson.

Ses parents, deux anciens naufragés du Titanic adoraient leur fils.

Dans la famille Cruosé, on était naufragé de père en fils depuis des générations.

L'arrière grand-père avait survécu au naufrage du Lusitania, torpillé un 7 mai 1915 au large de l'Irlande par un U-Boat allemand.

Le Lusitania, paquebot transatlantique (commandé par le capitaine William « Bower-Hills » Turner, âgé de 58 ans), transportait des passagers américains qui moururent en grand nombre, ce qui précipita, comme chacun sait, les Etats-Unis dans la première guerre mondiale.

La famille Cruosé est très connue dans le cercle très fermé des naufragés.

Un arrière arrière grand oncle Cruosé a survécu au naufrage de la fameuse « Méduse », frégate qui cinglait vers Saint-louis du Sénégal, et qui s'échoua hélas sur le terrible « Banc d'Arguin », obstacle pourtant bien connu des navigateurs. Erreur tragique du capitaine Hugues Duroy de Chaumlareys, qui, voulant gagner du temps, au lieu de contourner largement le banc par l'ouest le rasa au plus près.

Tout le monde connait la suite de cette tragique histoire, confection d'un radeau ou l'équipage s'entasse et dérive pendant des jours et des jours, scènes d'anthropophagie abominables. Le jeune mousse y passe naturellement en premier (Il était d'ailleurs d'après des témoignages, fort excellent bien que pas assez cuit). Après ce drame, le peintre Jericault fit son célèbre tableau « Le radeau de la méduse » qui médusa le public de l'époque...

Un autre membre plus récent de la famille, François Cruosé survécu également à un naufrage, celui du Parti Socialiste...

Les parents de Robinson lui apprirent très tôt tous les rudiments nécessaires à un bon futur naufragé sur une île déserte. Comment ouvrir une moule avec les dents ? Comment faire un feu avec une simple noix de coco mouillée par la pluie ? Comment rester élégant avec un pagne fabriqué avec les voiles en loques du bateau ? Comment s'occuper le dimanche sur son île déserte quand tous les bistrots sont fermés ? Comment lancer correctement une bouteille à la mer sans la casser sur les récifs ?

Et surtout, comment choisir le bon navire qui fera naufrage ?

A dix sept ans Robinson Cruosé était parfaitement aguerri à son futur métier de naufragé. Des séjours réguliers en solitaire à l'Ile Seguin de Boulogne-Billancourt l'avait endurci. Robinson se sentait prêt à embarquer pour de belles aventures palpitantes dignes d'un héro de roman.

Hélas, trois fois hélas, lors d'une sortie en canoë sur la Marne, il se luxa bêtement l'épaule. Impossible de partir, six mois d'arrêt de travail (sans jour de carence en plus!).

Comment faire ?

Et c'est là que Robinson, désespéré de ne pouvoir partir sur une île déserte pour faire plaisir à ses parents et à Daniel Defoe, se mit à boire,  sombra dans un océan de misère, et que sa vie fit naufrage....

Ps : un vendredi très exactement !