Rose...

menestrel75

Rose trémière, rose première ou dernière
Ô, Ma mie que vous êtes belle
En votre robe du soir
Rouge, tel un coquelicot,
Embaumante et fraîche comme un lys.
A vous seule vous êtes un fin bouquet
Que je dépose au mi-temps du lit.
Me voici nu devant votre regard rougissant.
N'ayez crainte ma Belle,
Votre chevalier servant
Sera pour vous un délicat amant.
Je vous couvre de mes pensées,
de mes baisers enflammés,
Attendant la métamorphose
Qui, de moi, vient de s'emparer.
Si j'ose, de vous, prendre votre fleur
C'est avec un ravissement
pour l'œil et le cœur.
J'enlève un à un vos pétales
Que leur doux parfum exhale .
Je hume à volonté
Votre lumineuse sensualité.
Vous voici offerte en quelque façon
J'en ai la douce sensation.
De mes bras vous enlaçant,
De mes lèvres parcourant
Votre corps brûlant
Vos plaintes de désirs ardents
S'emparent de mon être tremblant.
Délicatement, j'entre en fête
Savourant votre forêt juvénile.
Je vous offre mon pistil
Votre capuchon vient de s'ouvrir
Suis-je donc le premier à m'en saisir ?
Ô, Ma Rose suprême !
Vous perlez ! Vous êtes ma Reine !
Vos boutons sont si délicats
Juste faits pour mes doigts.
Dessinant de folles arabesques
Nos corps se renversent.
Me chevauchant comme une amazone
Votre gorge déployée résonne
Me montrant votre abandon.
Epanouissez-vous, ma douce !
Tel un aphrodisiaque
Me donne, l'envie de vous,
comme un cosaque.
Prenant vos mains,
vous parcourez votre corps et le mien.
Connaissant, alors, les alentours
Vous en faîtes le tour.
Vous essayant même à presser
De vos petites mains blanches
Mon épi de blé.
Le portant à vos lèvres,
Y goûtant la sève perlant encore.
« Est-ce cela l'amour ? » dit-elle d'une voix enfantine.
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