Sa Seigneurie boude, offensée

Jean Claude Blanc

après les faux aveux de Monsieur filou...

      Sa Seigneurie boude offensée

Même vexé et courroucé

Il a daigné se déplacer

Mais a fallu le supplier

Pour cette offense, d'être suspecté    

Comme voleur, Fillon jamais

N'en a pas l'air, même pas bronzé

 

A 16 heures conférence de presse

Un peu en retard, vu son stress

Pour en découdre face aux médias

Qui le questionnent sur ses extras

Pointées sur lui les caméras

 

Depuis des jours fait porte close

Qu'est mis en cause pour pas grand-chose

Sa Seigneurie, encore on fouille

Pour dénicher toutes ses magouilles

Et c'est pourquoi il a la trouille

Alors en noble cul béni

A pris tous les torts sur lui

Aimant tellement sa petite chérie

Efface ses étourderies

 

Lui qu'à personne se confie

Déballe de suite tout son fourbi

Carnets de chèques et clés de bagnole

Comme pickpocket bon pour la tôle

Rien à redire jusqu'ici

Le compte en banque certes bien rempli

Car n'ayant guère fait de folies

Qu'une baraque sorte de château

Mais vu son job, jamais trop beau

Il a fallu y mettre le prix

 

A part ça, menues monnaies

Pour honorer ses invités

Au restaurant les inviter

Le plus souvent des députés

 

La belle affaire que voilà

Que l'on dévoile dans les médias

Parait qu'il a des conseillers

Mais de ses gosses, bien obligé

Dont le boulot c'est l'admirer

Papa comblé, sort son gousset

 

Evidemment a abusé

Sur le salaire, de ses mouflets

Même qu'à sa place, on l'aurait fait

D'abord les siens, faut pas charrier…

Tellement bon prince pour ses intimes

N'a déclaré aucun centime

Si la justice l'incrimine

S'en tirera avec une prime

Pas chère payée, pour sa bobine

Lui cherchent des poux les journalistes

Alors s'en mêle la police

Les enquêteurs sont sur sa piste

Tout ça pour ça, quel supplice

Pour lui qui veut serrer la vis

 

Juste 20 minutes de monologue

Pour nous mettre les points sur les « i »

40 minutes de dialogue

Pour s'expliquer de ses ennuis

Devant le public, pédagogue

Laissant de côté les calomnies

Alors pour noyer le poisson

Par le menu a exposé

Même ses tripes, sans façon

Mis sur la table ses CCP

En omettant tous ses faux frais

 

Tant que le jugement n'est pas passé

On ne peut rien lui reprocher

Et même si on s'en avisait

Porterait plainte, d'être diffamé

(Règles et lois bien dépassées

Qu'attendons-nous pour réformer…)

 

Blanc comme neige pépère François

S'en est tiré de cet embarras

Protégé par ses avocats

Mais doit faire gaffe, ça durera pas

A réussi faire illusion

Bel homme affable, et plein d'aplomb

A se demander de quoi on l'accuse

Se confondant en belles excuses

 

Nous en apprend, cet homme indigne

Qu'il faut nier la vérité

Juste relater en quelques lignes

Une belle histoire pour flatter

Alors on reste comme des ronds de flan

Naturellement est innocent

Mais ça risque de ne pas durer

Car nous rattrape le passé

Mon coup de griffe à ces sales types

Qui grugent tranquilles la République

Qu'ont plus d'honneur, ni de principes

Même qu'à Marianne, ça coupe la chique     JC Blanc février 2017 (réaction cutanée à Fillon)

Signaler ce texte