Sagesse féminine.

Cécile

Tu trempes doucement ton croissant

Dans ta soupe noire du matin

Les miettes collent amèrement 

Au coin de tes lèvres écarlates

Je veux embrasser ce regard

Qui doucement enveloppe le monde

Entoure la cime de tous les arbres

Tentant d'arracher les racines 

Celles d'un mal invisible

« le mal du siècle » tu me dis

Celui d'un monde qui va trop vite

Qui croise, qui évite

Toujours les sujets douloureux
Qui se met à l'ordre du jour

Sans questionner les choses

Toi tu ne crois pas en Dieu

En la politique ou au creux

Entre les cuisses 

Tu préfères le vin 

Le pain et les seins

À ces codes auquel tu dis

Ne comprendre rien. 

Tu tiens entre tes mains

Fatiguées par le sol et le ciel

L'avenir des femmes qui

Comme toi, semble de leurs yeux

Embrasser toute la terre.

Je t'aime peut-être plus que 

j'aimerai l'admettre 

Mais je te promets qu'un jour

J'essaierai de comprendre 

Comment une âme aussi simple

Que celle que tu possèdes

Puisse en préparant le diner

Énumérer les règles d'un monde

Qui serait sauvé si

Quelquefois il t'écoutait.


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