Sans fin

aile68

Copier ma vie sur une peau de chagrin qui chaque jour rétrécit, non, jamais. Prendre le dessus sur des sentiments, des émotions, ne plus tisser et défaire ma toile sans cesse dans l'attente du retour du grand héros, mais être ma propre héroïne, mon propre maître. Abattre le blizzard, les pourquoi, mais les questionnements n'ont que la forme du vide qui ronge, prolifère comme des champignons vénéneux. Etrangler la bête pour vivre, donner le ton, donner le la, sur la portée de la vie il y a d'écrit toutes les paroles du monde. Habiter un coin pas trop dégueu, l'investir, l'animer, sous la corde au-dessus du vide mettre un filet quand c'est possible. Bénir tous ces coups de main qu'on nous donne, dans la vie il y a toujours un peu de religieux, qu'on le veuille ou non, un roc, une montagne où planter son drapeau. Toutes les confusions comme des embruns qui giclent, éclaboussent nos contrées, nos filets, se mêlent et s'entremêlent entre elles, et l'on vit ainsi, ou survit en dépit du bon sens et de la vie qui va, qui court, qui s'étire comme une journée sans fin.

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