Sans quiétude

marivaudelle

Je répands et l'encens et le sel...
Et à ce dieu exigeant,
J'ose voler au passage,
Ces odeur et goût divins...,
Le voulez-vous ?
Me voulez-vous ?
Dîtes-le !
Ta Sorcière, ta muse, ton hétaïre,
Le veux-tu ?
Me veux-tu ?
Mais le sel dessèche mon corps assoiffé,
Ma voix rauque appelle,
Les perles suaves miellées qui ne sauraient tarder...
Et dans un l'éther suspendus,
Puis en cascades bienfaisantes et joyeuses,
Des torrents se déversent sur mes plaisirs...
Dévalant les pentes en laves
D'un volcan éternel...
L'alliance toujours renouvelée,
Dans un cri supplié vous murmure...
Je le veux,
Je vous veux.
Ta Sorcière, ta muse, ton hétaïre,
Le veux-tu ?
Me veux-tu ?
Mes hanches vous répondent,
Accompagnant mes prières,
Et bigote balbutiante d'un dieu sans cesse prié...
Prêtresse coupable de trop aimer ce dieu impérieux,
Je vous prie,
Vous supplie...
Mes bras s'élancent au ciel,
Mes mains rencontrent votre visage,
Mes doigts strient, ravagent,
Votre peau, qui se refuse puis se donne...
Se refuse encore, suspendant l'instant...
Quêtant...
Espérant les mêmes tortures,
M'appelez-vous ?
Comment m'appelleriez-vous ?
Je vous appelle.
De vous...  je veux...
Votre tout.
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