Secrets d'un grenier

terosse

Tel le temps qui s'en va amuser le néant,

J'étais sorti marcher sur les restes béants 

D'une fâcheuse! une autre agression des mémoires

Que je trainais en l'œil, sous un ciel à pleuvoir.


Mais, dis-moi, cependant, petit firmament gris!

Il ne reste que toi dont mes sens sont épris.

Mes regrets si le vide en mes yeux jette un froid:

Rien de tes champs bleu-gris ne me fait sentir roi.


Dussè-je voir en la flaque étalée à mes pieds

Quel maitre et prince a cru à ses désirs entiers _

Mon trône attendant l'eau n'est qu'un frileux banc vert!

Serais je le second à lui tremper le fer?


Je vois dans l'eau qui est, comme celle à venir,

Que le temps froisse en moi ce qu'un néant étire:

L'écho d'un autre champs où son âme est allée

Remplit un ciel où feu le bonheur a gelé.

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