Séquences inséparables

James Px.

Peu importe la géométrie du ciel

Les anges sont aliénés

Face au buste géant 

En marbre de carrare

Mon effigie en carton plâtre 

À mille lieux de nulle part

Expose sa pop culture 

Sur les hauteurs blanches

La libellule sculpte l'amer

Et le ciseau brise l'air

Sur la grâce d'une fêlure

La beauté s'illumine au nombre d'or


Blâmons les années de maquillage maladroit

Qui marquent à peine les lignes d'expressions

L'illusion aveugle d'un trompe-l'œil

D'une façade en décomposition

Les heures qui nous enlèvent

Tous les vestiges de la passion

Le silence qui nous harcèle

Les baisers de nos incarnations

Blâmons le terrible effondrement de l'amour

Aux cheveux sombres et neigeux

Là où aucun fil d'or rose

Ne dépasse de la coiffure des cieux

Bénissons la musique du cœur

Peut-être un fil à tordre 

Qui cherche son filament

Des lèvres enlacées à l'orage

Une eau forte

Qui épouse la fragilité

Une simple goutte de tes yeux

De toi mon nouvel amour

Suffira

Pour redresser ce corps

Abattu par l'épreuve des ans



Kénophobe à fleur d'Hélénie

Immortel amour

N'aie plus rien à craindre

En lisière de mes rêves

Où rôdent mes cauchemars

Je suis cet animal efféminé

Qui conserve l'éphémère papillon

Je bois l'eau de nos peurs

Par-dessus les loups

Des pensées qui décrivent

Des mains fermes de jalousie



Crevons l'abcès

Le verbe bestial

Des chasseuses égarées

Crevons ce dôme confiné

Empli de semence

Mêlons à la salive de l'animal égaré

Qui pousse son dernier cri enragé

À l'attendu exacerbé

Des incisives mordillent mon élan

Érigé à la gloire de l'homme divan

Proche des flammes de l'enfer

Satan de plus en plus s'insurge

Sous le linceul d'éther

Et la pureté jaillit vers l'inconnue



Sensation orthogasmique

Lorsque la sauvageonne

Reconnue

M'écrit avec sa propre langue

« Dans une provocation ce qui compte 

Ce n'est pas la réponse 

Mais la provocation »

Peu importe la géométrie des mots

Au fil incandescent

Aimons nous

Pianissimo

Lorsque la nuit justifie tout

Et le jour sous hautes fréquences

Jusqu'au soleil touchant

Comble l'absence


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