Sexualité en décadence

compteclos

Ta main sur mes lèvres et nos corps se chevauchant dans un lit bleu. Les bougies faisant danser nos ombres sur ce mur. Et mes cris, et ton souffle qui s'accélère. Nos mains se cherchant et nos jambes entrelacées dans cette nuit noire. Ne pas s'essouffler, ne pas s'en lasser, ne pas se laisser.

Mon âme est tienne, ton cœur est mien. Nos corps s'unissent et jouissent sur la même mesure. Rythmique saccadée d'amour interdit. Le bruit de la ville s'atténue peu à peu, nous laissant seuls sur cette planète. Seuls, nos corps guident notre désir inassouvi. Depuis le temps que nous attendions cela. Se retrouver, après une longue attente d'éternité.


Je pensais à toi, seule dans ma chambre d'adolescente meurtrie, lorsque ma main touchait mon corps encore chaud et animé de désir, cherchait vaguement à se faire plaisir.


Je ne suis bien que lorsque tes bras serrent ma colonne vertébrale et que nos haleines se mélangent en un souffle sourd, silencieux, majestueux.

Laisse moi à nouveau t'aimer dans une nanoseconde de plaisir. L'éternité au bout de nos phalanges, et notre attirance intrépide pour le corps de l'autre. Deux amants en manque de la chaleur de l'autre.

Tu étais mon amant, j'étais ta maîtresse, et nous aimions nous retrouver quelques soirs par semaine, voguant sur du plaisir, oubliant nos vies elles-mêmes.


Je me réfugiais dans ton regard pour oublier les coups. Tu te délectais de mes formes de femme pour oublier ce que tu ne vivais pas avec la tienne.



C'est ainsi.

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