Si j'étais...

Si j'étais une saison…

Je serais le printemps…car il y a dans l'air un je ne sais quoi…le voilà, soudain, plus léger et, à peine cachées, par l'herbe tendre qui se réveille, les premières primevères pointent leurs jolies couleurs. Plus tard, blotties en coussin, les timides et fragiles violettes, se découvrent. L'hiver est enfin repoussé !

Si j'étais un pays…

Je serais le pays où je suis née : la France, car il se dit que même ceux qui s'éloignent de leur pays d'origine, y reviennent toujours. C'est un appel venu depuis la nuit des temps, car déjà, dans le ventre maternel, nos racines ne s'accrochent-elles pas fermement ?

Si j'étais une ville…

Difficile d'y répondre, je n'aime pas la foule, les gens, et pourtant, c'est très contradictoire, mais j'aime l'anonymat qui y règne. Ne pas être connu, reconnu, alors que dans les petites communes, les fenêtres ont des yeux et même si les regards ne sont pas méchants, c'est quand même une intrusion dans son « moi ».

Mais prenons comme exemple Paris, ville fascinante avec ses grands monuments imposants, majestueux. Le Louvre, par exemple, mais, j'apprécie moins sa pyramide, j'ai toujours pensé qu'elle détonnait dans le paysage et pourtant elle recèle tant de savoir, de chefs - d'œuvres.

J'admire beaucoup Notre Dame. Est-ce le fantôme de la belle Esmeralda dansant sur le parvis et celui de Quasimodo, pauvre diable, qui se meurt d'amour pour elle. Lorsque j'observe les gargouilles, je le devine dissimulant sa laideur à la leur… Et puis il y a la Seine et ses mini- boutiques aux mille trésors, accrochées à ses flancs. La tour Eiffel, j'aperçois, à la nuit tombée, son phare, tout là-bas, qui me fait, fidèlement, de l'œil…Mais je n'aime pas les hordes de touristes qui l'envahissent, ses restaurants trop chers, et ce prix exorbitant, lorsque de tout là-haut, on veut y admirer toute la splendeur de la capitale.

Mais je sais, aussi, que derrière les massives portes cochères, se blottissent des jardinets fleuris, ombragés, où le bruit de la circulation ne pénètre jamais…

Si j'étais un lieu…

Le petit village où j'ai passé toute mon enfance. Cette rue où trônait la fontaine verte, ma fontaine verte, où j'adorais me blottir en son creux, dès que le jour s'enfuyait. J'avais 7 ans. J'aimerais la retrouver, dans « son jus », avec le parfum enivrant des roses, entendre encore le vol des hannetons dans la haie du jardin abandonné. Où sont-ils à présent, il y a bien longtemps que je n'en ai aperçu un seul ! Je voudrais redescendre la grande côte, ma menotte dans la grande main de mon cher oncle. De chaque côté, des champs de blé doré, à l'infini, parsemés de larmes rouge sang : les coquelicots…

 Si j'étais un continent…

Lequel choisir ? J'ai longtemps été fascinée par la Chine, la Russie, l'Afrique également. Mais c'est ce dernier continent qui m'attire vraiment avec tous ces peuples, comme le peuple massaï, si fier, qui résiste à la civilisation, et ces animaux dont malheureusement beaucoup ont disparu, à cause de la folie des hommes. Et puis, j'aime les grands déserts, leur couleur, leur solitude. Mais plus encore, en Afrique, c'est l'Egypte qui m'attire, et, depuis longtemps. L'Egypte des pharaons. Je rêve d'y aller un jour, de voguer sur le beau et majestueux Nil, en felouque, et y découvrir, sur ses rives, les somptueuses pyramides et autres richesses d'un autre âge.

Si j'étais une planète…

Notre si belle terre ! Je n'en ai jamais fait le tour, sauf en visionnant les nombreux reportages qui ne manquent pas. C'est déjà quelque chose de fabuleux ! Je suis toujours curieuse de constater les découvertes que l'homme fait concernant les autres planètes qui peuplent notre galaxie. Mais y aller ne m'attire pas du tout, je craindrais trop de ne jamais en revenir et puis il n'y a rien à admirer là-haut. Ah ! Si, notre belle planète bleue !!

Si j'étais un lieu de vacances…

Le petit coin de Charente-Maritime que je retrouve dès que la belle saison arrive, surtout lorsque les touristes ne l'ont pas encore envahi. En mai et juin, c'est l'idéal, et c'est un bonheur d'emprunter le chemin des douaniers ; de ses petits ponts, la vue y est superbe sur la mer.

Si j'étais un moyen de transport…

Mes jambes : j'aime marcher, courir, seule, libre avec pour seul compagnon : mon chien.

Si j'étais une soirée idéale…

En été : sur la terrasse avec un bon livre, ou admirer le coucher de soleil sur la mer.

En hiver : un bon film, lovée bien au chaud dans mon fauteuil.

Si j'étais un élément…

Le soleil, pas trop chaud cependant, je crains trop la chaleur, pour importuner les humains.

Si j'étais un animal…

Dilemme…un loup, j'admire ce bel animal, fier, mystérieux, aux yeux de braise, mais je vénère également l'aigle. Je volerais, libre au-dessus des mers et des montagnes, des hommes. Personne ne pourrait m'atteindre, jamais ! Je dominerais le monde !

Si j'étais une fleur…

Je serais, peut-être, la rose, si belle en ses gracieux pétales, au parfum capiteux à nul autre pareil…et pourtant je préfèrerais la douce pivoine, rose pastel, à la fragrance plus discrète…où quelques souvenirs s'accrocheront toujours…

Si j'étais une odeur…

Celle de la pivoine, mais pourquoi pas celle du lilas…encore une fleur de mon enfance.

Si j'étais un bruit…

Certainement celui de la vague qui s'échoue sur le sable, lorsque la plage est quasi déserte…

Si j'étais une couleur…

Le bleu du ciel…

Si j'étais la pièce d'une maison…

Une pièce un peu retirée où l'on peut écrire et rêver…

Si j'étais un plat…

Pas vraiment une idée, je suis gourmande et je me régale de peu. Peut-être une cuisse de poulet accompagnée de ses frites, tout simplement.

Une boisson…Un verre de jus d'ananas, c'est jouissif, lorsque l'on est assoiffé !

Une partie du corps…Les yeux pour admirer la beauté du monde.

Un instrument de musique…Le violon sans hésitation !!!!!

Un évènement…une naissance, car étant femme, il n'y a rien de plus beau que de donner la vie !!

Une époque…Les années 70, il y avait du travail pour tous, les femmes se libéraient, comme se libérait la sexualité pour elles, surtout !

Un livre…L'assommoir d'Emile Zola, que j'ai toujours en première place dans ma bibliothèque. Emile Zola, le premier auteur dont j'ai lu la prose avec beaucoup d'intérêt.

Un mot… Amour !

Un dessin animé…La belle et le clochard. Ils sont adorables ces deux-là !

Un personnage de l'histoire…Cléopâtre, celle qui séduit César et Antoine….avec une autre fin cependant. Et pourquoi pas Ramsès parce que l'Egypte au temps des pharaons me fascinera toujours, et puis, j'ai adoré Yul Brynner dans ce rôle. Rappelez-vous les dix commandements ! Quel magnifique acteur aux yeux brûlants, au corps de rêve…

Un personnage de la mythologie…Ulysse, le sage Ulysse, qui fit tant de voyages et qui revint en son pays, sans se faire reconnaître, et chasser ainsi tous les prétendants qui courtisaient son épouse.

Un coup de gueule…contre tous ses politiques qui nous « enfument » depuis si longtemps…

Un sportif…Nadia Comaneci, cette si talentueuse gymnaste qui réussit à s'évader de son pays, la Roumanie, où elle manquait de liberté.

Un humoriste…Coluche !

Un film…Il y en a tant que j'ai apprécié…La route de Madison. Ces deux amants qui vont s'aimer quatre jours et autant de nuits, mais qui ne finiront jamais leur vie ensemble…

Un feuilleton…puisqu'il faut choisir : un très ancien, en noir et blanc, qui se déroulait au fil de la Dordogne : « La Rivière Espérance » Mais, aussi : « Jacquou le Croquant », dont beaucoup doivent se rappeler.

Un groupe…Il était une fois. On n'oubliera jamais Joëlle, si talentueuse, morte d'une overdose, si jeune…

Un proverbe… « Qui trop s'exalte, trop se prise ; qui trop s'abaisse, se déprise… »

Un péché…celui d'aimer envers et contre tous !

Une qualité… l'empathie, l'écoute à l'autre 

Un défaut…je n'aimerais pas l'introversion, ça m'a toujours « mis des bâtons dans les roues » tout au long de ma vie.

Un juron…P…..de m… mais punaise, c'est tellement mieux

Une voiture…Une coccinelle, rien que le nom me plaît

Un phénomène naturel…Un coucher de soleil, car il n'y en a pas un pareil et, je ne m'en lasserai jamais !!

F I N !

Ps : Et voilà, tout est dit, ou presque… et je remarque que j'ai quelques points communs avec toi, Daniel !