Sieste en pleine conscience

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Un protagoniste médite pendant une sieste. Ou alors est-ce une sieste pendant une méditation?

Son corps gisait là, sur le lit. Allongé sur le dos, les bras le long du corps, il était comme mort. Mais mort, il n'était pas. Son esprit était libre. Libre de vagabonder et se perdre dans ces mystérieuses pensées qui font surface lorsque l'on relâche son contrôle. 


Justement, à ce moment précis, une pensée le traversait: Il se disait qu'il n'avait vraiment compris le principe de la méditation. A quoi bon essayer de réprimer ces pensées folles qui s'échappent? Au contraire, il faut essayer de les suivre! Faire le voyage, voir où elles nous emmènent, découvrir les nouveau paysages de notre esprit. Quoi de plus beau que de se laisser surprendre par un voyage au but inconnu? Un voyage où de nouveaux paysage se déroulent à nos yeux après chaque colline gravie? 


Un voyage préparé pour nous, par nous, mais à notre insu. Ce qui fait la grandeur de l'esprit humain, c'est de pouvoir s'émerveiller de ses propres pensées. La conscience c'est cette capacité qu'a notre cerveau à se surprendre et à apprendre de lui-même. 


Une pré-condition à la conscience est donc que le cerveau reçoive plus d'informations qu'il ne puisse traiter et stocker. À la surface de cette mare d'informations informes et floues, éclatent de temps en temps des bulles de pensées. Elles sont saisies au vol par notre esprit conscient qui passe son temps à survoler cette mare pour en scanner la surface. Son rôle est de les assembler pour créer un narratif qui a du sens, pour créer notre propre histoire. Quelle tâche!

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