Soirée hautaine

compteclos

Le violon faisait glisser les pas de ces demoiselles,

Au son de cette danse corporelle,

Au gré des musiques diverses qui s'y profiler,

Elles s'adonnaient à charmer,


L'inconnu qui leur servirait de cavalier,

Sous le ciel d'été, de cette belle soirée,

Pour que plus tard, s'étreignent leurs corps,

Et qu'enfin, alors,


Jouissent ces êtres miséricordieux,

Sans chasteté, faussement aimants de Dieu,

Des blasphèmes trônant sur les tables de bois suintant de cire,

Et ces femmes, aspirant l'âme de leur conjoint, comme des vampires,


Des chants d'ailleurs résonnaient sur ce balcon,

Et ces messieurs entamaient des discours un peu trop longs,

Sur la monnaie et l'échange international,

Sur le marché financier et sur quelques légendes ancestrales,


Des moustaches dans les verres,

Des nez en l'air,

Guettant les astres,

S'attendant au désastre.

Signaler ce texte