Il fait les quatre cents coups, enfermé sans fatigue, sans revendication. Dans son espace réduit, à l'écart des consciences, sans ordre ni intimidation, il règne en maître absolu, implacable et déterminé. Dans sa cage, l'attente formelle, erratique. Il est parfois sensible, révélé par l'irruption d'un inattendu bouleversant. En d'autres occurrences, le voici qui s'émeut, s'emballe ou se contracte, tout à coup sidéré devant l'effroi de la sentence et de la peine. Il lui faudra rendre les armes, pourtant, il lui faudra cesser la lutte. Et cependant, convaincu et serein, reposé dans la longanimité de l'enveloppe fragile, nul ne peut lui intimer l'impératif de la stase. Il en sera seul artisan. Mais l'on sait bien aussi combien il est stupide, comment il court sans but, buté comme une horloge. Son ressort cassera, abandonnant au sol de la cage la dépouille d'un oiseau mort, entre des barreaux désormais immobiles.
Merci pour vos sympathiques commentaires. J'essaie toujours d'approcher au plus près les remous bien troubles des émotions, avec bien rarement la sensation d'y parvenir. Des mots comme les vôtres me font penser que j'y arrive parfois.
De battre un cœur s'est arrêté
· Il y a plus de 5 ans ·C' en est fini de ""l'oiseau à ressorts""……..
Pas simple de décrire un cœur , et le poète en vous y excelle, superbe .
anna-c
Merci pour vos sympathiques commentaires. J'essaie toujours d'approcher au plus près les remous bien troubles des émotions, avec bien rarement la sensation d'y parvenir. Des mots comme les vôtres me font penser que j'y arrive parfois.
· Il y a plus de 5 ans ·Christian Lemoine