Psaume
bowen
Dans les moments de solitude,
Tu respires des fluides colossaux et ingrats
Tu explores des fresques lunaires ravagées par les tempêtes de crânes
Tu soutires le chant d'un ennemi ventral et basaltique
Tu troubles des eaux peuplées de secrets fugaces et translucides
Tu coupes le souffle de l'esprit
D'un souffle du doigt,
Tu terrasses des mondes entiers
Tu nourris des crevasses pâles de larmes granitiques
Tu récites des versets buboniques invoquant le Tourmenteur
Tu déploies des leurres subliminaux et court-circuites les orbes
Tu lèves le sceau du cyclone
A l'orée du jour,
Tu arpentes des miroirs aux horizons mercuriels
Tu dilapides des peaux lubriques et vertigineuses
Tu sonnes les flambeaux d'une aurore prismatique
Tu déposes ton spectre sur le chevalet des songes
Tu arbores les couleurs du silence
A la croisée des peuples,
Tu admires les vestiges d'un orchestre tellurique
Tu distilles des ombres au coeur d'un temple en sourdine
Tu ouvres une fiole emplie d'un rêve doux et parfumé
Tu déchiffres des symboles cinétiques gravitant autour d'un astre orphelin
Tu revets l'écorce de la quiétude
De Charybde en Scylla,
Tu t'ennivres d'un nectar cupide et sibyllin
Tu déformes le macadam hurlant d'un chagrin abrasif et souffré
Tu bannis les hologrammes des alcôves pornographiques
Tu brûles la chandelle par les deux syllabes
Tu reviens d'entre les oriflammes
Beau voyage... merci
· Il y a plus de 6 ans ·valma