Tant que je veux

aile68

Savoir ce qu'on veut, le bonheur, la joie, l'amour ça va de soi. Bas de soie ou de velours, feuilles éparses sur le sol, des lettres d'avant, les brûler ou les conserver? Conversations hachées au téléphone, s'en maintenir éloignée, inventer ma vie ou la vivre? Claquer des doigts, sourire à l'objectif, clic! chercher quelque chose de plus, me faciliter la vie, y a des mots qui m'échappent. M'acheter une télé pour le bruit de fond, la compagnie, voilà où j'en suis, et pourtant mon silence me guide pour faire les choses, m'aide à me concentrer, et finalement à m'accomplir j'ai l'impression. Lire mon bouquin d'anglais, en comprendre le sens général, je l'espère, lire dans un parc au soleil, dans un train qui m'emmène pas très loin, pas la peine. Tous les matins j'ai mon billet pour l'inconnu, je le composte pour avoir l'impression de vivre. Cruelle ou pathétique, ma vie se déroule comme un câble électrique, j'ouvre mon rideau et le jour m'embrasse aussitôt. Il ne manque jamais à l'appel. Oh! pourquoi me tétanise-t-il aujourd'hui? C'est quoi cette peur de vivre? Rassembler mes pensées ou au contraire les disperser dans mon cerveau, les laisser gambader comme un cabri c'est comme chanter tant que je veux jusqu'à la nuit. 

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