Tempête

leeman

émoi

Le vent m'emporte comme la pénombre s'immisce
Dans les recoins de nos âmes
Et la gamme qui me berce est un bagage d'espoir
À tous les gens qui se sentent disparus
Pour la beauté d'une vie sans raison
Seuls les sourires consolent les passions
Détruisant maintenant toute leur fureur
Lorsqu'un meilleur jour s'élève pour rire du passé catastrophique
Ô quand je suis heureux et que le monde pleure
Rien n'est plus dur que le silence des autres
Ou quand les échos de ces larmes signent
Un chagrin qui n'a pas de fin, 
ô quand l'horizon permet l'absurdité des hommes
Tout s'écroule et demeure sans demain.
Ou la foi qui gît sans fin ne résulte que d'attentes jamais vécues
Et quand je crois tout décrire, tout penser, tout réussir
J'inscris finalement des mots dont je suis le seul héritier.
La logique m'échappe et je m'enferme dans mes peurs
Sans soleil, sans lois, sans morale
Sans rien pour me prouver combien être seul nous fait mal
Et la souffrance qui nous choque
Est un courroux qui nous trompe
Dans un dicton si peureux et la lumière dynamique
Me perdent dans un froid qui s'éteint et se dissipe
À l'aube d'une pluie de splendeurs
Et quand bien même je crois rire du temps
Il m'annihile tel un vulgaire néant
Ô pensée qui jadis me semblait libre
Je te sens désormais conditionnée
Et si bien que je nous pensais complices
Ton éternelle liberté ne m'est que supplice
Et je défends avec ferveur l'expression rythmée et la logique des mots
Quand mon cœur s'éprend des fois et des intenses sanglots
Quand j'écris sans savoir ce que j'écris
Quand je rédige sans comprendre ce que je rédige
Le monde m'atteint et j'implose de malheur.

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