Temps.

C'est une histoire qui nous vient du passé mais se conjugue au présent. Un homme parfaitement imparfait rêve du futur plus-que-parfait. Cependant ce futur est conditionnel. Cet homme a un passé difficilement composé. C'est pourquoi son futur, bien que conditionnel, est impératif. L'homme déteste son passé simple. Il déteste son passé qui l'a décomposé dans ce futur antérieur. Alors qu'il tente de se recomposer un présent en évitant le passé, il souhaite simplement un futur affranchi. Il conjugue au mauvais temps ces moments infinis. Trop concentré sur un passé trop présent, le futur perd sa place et prend des airs illusoires. Son espoir placé dans un futur omniprésent, le conditionnel de ce futur empiète sur son passé encore présent. L'homme vit son futur au présent, et son présent au passé, les trois temps se conjuguent donc ensemble mais mal, la ligne temporelle se disloque devant cet imparfait mélange. Le passé au futur ou au présent ne pourra être dépassé. Il restera s'il souhaite un conditionnel, subjonctif et irréel. Le futur se perdra, le présent s'évanouira, seul le passé restera. Et là où cet homme imaginait un futur plus-que-parfait, il ne restera que des ruines d'un présent imparfait.