Pour les enfants, le monde à venir. Mais le monde des hommes est laid. Leurs bétons dégradés, leurs ferrailles rouillantes, les amalgames du sol, fruits émétiques de tant de brigandages, à peine modelés, déjà appelés à la décrépitude. Pour les enfants, la planète en son cocon bleuté. Or, des savants éperdus, affolés de la puissance des espaces imbornés, raccrochent sur leurs bûchers des breloques ridicules, où ce jeu implacable des pesanteurs, ils le veulent non avenu, en lui opposant leur vision étendue d'une vastitude plate aux arêtes de falaise. Fatuité morbide et dangereuse, ignare et dogmatique, qui implose la raison dans des théories ineptes. Pour les enfants, le monticule roulant sans fin dans ses spirales stellaires, acratopège globe sur la corde tendue qui vise l'immobilité glacée. Pourtant, la préserver, cette île sans pareil. Pour les enfants, la préserver, et qu'ils en disposent en tempérance.
Il est beau notre globe terrestre, rond, bleu comme une orange. Le préserver oui.
· Il y a environ 5 ans ·aile68