Titre du texte

leeman

rien

Certaines pensées coulent comme des torrents entre les rochers. Ce besoin si prenant de les exprimer me brûle. J'aurais tant souhaité les laisser vivre. Les laisser couler à flots comme des passions qui s'échappent ; mais rien n'y fait. Si je ne peux les hurler, il faut au moins que je les dépeigne dans les mots. Et cette vague qui submerge mon activité mentale m'engloutit : je péris. Comme un homme qui s'immole et agonise. Tantôt les pensées sont agréables ; tantôt elles nous étreignent beaucoup trop fort. Il n'y a rien de plus appréciable que de ne pas penser. Rien de plus confortable que le silence. Mais malgré toutes mes lamentations, j'ai encore goût à l'espoir d'être fini.  

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