Toi peut-être
aile68
Filer sur l'eau comme une frêle coquille de noix, passer entre les cailloux, les petites branches pour mieux continuer à flotter, me faufiler dans les rayons du soleil sur la rivière, aujourd'hui c'est samedi, prendre le large, ça va de soi. Tous les cris des enfants sur la rive résonnent dans mon coeur de guimauve au chocolat, il ressemble à ces oursons dans ces grosses boîtes dans les supermarchés. Me laisser conduire au fil de l'eau comme on roule au pas, tranquillement sans se presser, entendre une vie qui bat en moi, toi, peut-être, dans mes bras tel un bébé. Te bercer, me pencher sur toi comme sur mon destin, réfléchir à notre vie, notre devenir. Nous laisser porter par le vent, un souffle créateur, divin peut-être, aller à l'essentiel en somme. Car rien ne peut nous séparer si ce n'est toi qui t'en vas vers d'autres cieux, d'autres demeures.
La fin brise la béatitude qui m'accompagnait tout au long de la lecture. Elle me touche.
· Il y a environ 4 ans ·Sy Lou