Tokyo

Adèle Delahaye

Un texte écrit lors d'un voyage à Tokyo, en période de Noël.

Tokyo, fourmilière grouillante, masse géante de têtes qui se déplacent. Des touristes, ravis, observent cet étonnant spectacle en prenant des photos. Dans ce même passage piéton, il y a plusieurs centaines de personnes, si ce n'est plus.
Tous les gens se ressemblent : cheveux noirs, costume impeccablement repassé, sans oublier la mallette tenue dans la main droite. Comme des images copiées collées. On peut tout de même distinguer ici et là des hommes aux cheveux roses, des filles aux jupes bien trop courtes ou encore déguisées en rennes.

C'est bientôt Noël.

Ce soir, Tokyo brille de mille feux. C'est une ville lumineuse. Les arbres des allées sont illuminés, tant décorés que l'on a du mal à distinguer l'arbre de la guirlande. Des guirlandes bleues, jaunes, rouges,  vertes, blanches ou encore roses. C'est beau. C'est si beau que c'est presque magique.
Le ciel est bleu, puis noir, puis gris.

Tokyo est une cité de fourmis, avec des bâtiments, des souterrains.

Des souterrains dans lesquels il y a des métros. Des métros rapides, sans conducteur. Des métros avec des publicités ridicules, et des sièges confortables. Des métros bondés de gens sur leurs téléphones, des gens qui dorment et qui sont réveillés par les petites musiques à chaque arrêt.

Des gares que tout européen trouverait insensément propres.

Des gens patients et aimables.

Des écrans géants sur les murs des immeubles.

Mélange troublant de futurisme et de vie traditionnelle.

Tokyo.

La fumée s'échappe de ma bouche et s'envole dans l'air glacé. Vers le ciel et les étoiles.

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