Tout

Patrick Gonzalez

Photo jean loup Sieff

j'ai aimé une à une ses taches de rousseur.
Respiré comme un fou, son parfum, son odeur.
Compté et recompté, battements de son cœur.
Mis bout à bout nos âmes, nos trêves, nos sueurs.

Regardé incrédule, mes mains fières à ses hanches.
Comme oiseaux de proie, à sa chair si blanche.
Embrassé chaque seins, qui au désir dansent.
A leur pointe adorée, trop heureux de ma chance.

Bu l'amour à sa bouche, à sa langue d'amante.
Emprisonné nos lèvres de cette folle attente.
Noué autour de moi, jambes douces de rêve.
Dans nos ventres soudés, senti monter la fièvre.

Recherché, mille fois dans son regard, le notre,
ce voyage incertain, cet abandon à l'autre.
j'ai aimé tout en toi, le vice et l'innocence.
Tout aimé, jusqu'à ta moindre absence.

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