Trêve

paratge

Des vestiges fumants de mon âme en lambeaux

S'extirpent en souffrant, des souvenirs heureux

Faits de maternités et de jolis landaus,

De premiers pas peureux et de rires joyeux.

 

Mais la colère amère combattant le pardon,

Regagne la bataille et les éclipse encore,

Ravageant mon esprit, épave à l'abandon,

Qu'un incendie teigneux, à chaque instant dévore.

 

Dans la lutte acharnée, l'amour prend le dessus.

Etouffant de ses lances les braises assassines,

Ce bon soldat du feu qui m'accepte déçu,

Ne peut pas tolérer que la rage fulmine.

 

Il m'envoie derechef, des images paisibles

Du joli temps passé où nous vivions unis

Dans la belle harmonie aux parfums indicibles,

Dont conservent la trace quelques photos jaunies.

 

Mais une boule en moi, oppresse mes viscères.

Elle me prévient, formelle, que le feu est éteint

Mais qu'un charbon enfoui, à la moindre colère,

Rallumera le feu des hordes de chagrins.

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