Tribun de foire

Jean Claude Blanc

coup de patte à Mélenchon qui balance entre les gauches

                                Tribun de foire

Beau parleur Mélenchon, des prolos le tribun

S'en prend aux possédants, soutient les clandestins

Arbore son col Mao, la tunique de Castro

Va et vient sur la scène, sans même un micro

Le portrait de Bedos mais en moins rigolo

S'adresse à ses fidèles, pour la plupart cocos

Qui naturellement le couvrent de bravos

 

Tellement a du bagou, n'a pas besoin de notes

Pour fustiger Fillon, cette tête de linotte

Riant de ces socialos, parvenus de la haute

Se gardant d'évoquer le sinistre Pol Pot

Jadis son copain, que le diable l'emporte

Se bat que pour du vent, patriote Don Quichotte

 

Etant de toutes les luttes, trotskiste, libertaire

Ça ne le gêne pas dire tout et son contraire

Défile dans les rues, avec ses compères

Défendant l'impossible, ce drôle de va-t'en guerre

En agitant les foules, qui sont dans la misère

Bronzés et ouvriers, femens en colère

Il a trouvé sa place, comme révolutionnaire

 

Ex ministre de gauche, (faut pas le répéter)

Tout proche de Mitterrand, pour lui cirer les pompes

A retourner sa veste, pour lui pas une honte

Rejoignant par intérêt, caméléon Julien Dray

 

De cette gauche progressiste, préfère l'authentique

Une dose de socialos, colorée communiste

Pour nous réinventer une 6ème République

Tant pis pour ses anciens, qu'ont dégagé la piste

 

Artiste inspiré, change souvent de rôles

Jadis pote de Jospin, hélas manque de bol

Battu à plate couture, par l'inusable Le Pen

Mais a su s'adapter sans peine avec l'extrême

En reprend le crachoir, pour lui pas de problème

 

Alors préférant bâtir son entreprise

Prendre son indépendance, pour pas avoir de surprise

S'il commet des erreurs, s'en prendra qu'à lui-même

Si par contre réussit, le couvriront d'étrennes

Ses faux amis d'hier, tomberont sous son emprise

 

Pour séduire la roture, enfile la panoplie

La faucille, le marteau, au revers l'étoile rouge

En rajoutant sa gouaille, évident, pain béni

Chez les réactionnaires, plus un facho qui bouge

Staline de retour, tout ce monde en Sibérie

Mais ne faut rêver, à voir sa vie privée

Bonhomme respectueux dans son intimité

N'offrant qu'à la télé, son air super Marchais…

En caricaturant, l'illustre Dupont la Joie

Avec l'humour grivois, la baguette sous le bras

Le béret et l'écharpe du supporter gaga

Sûr de recueillir des voix, ducon du bar tabac

 

Camelot c'est un métier faut savoir dégoiser

Ne pas mâcher ses mots de contre-vérités

Sur les capitalistes qui croulent sous nos sous

Qu'on n'en a pas beaucoup, alors les trouvent où ?

 

Comme chacun le sait, plus c'est gros, mieux ça passe

Discours de mal embouché, le soir nous délassent

Friands de ces jurons, de verbes dégueulasses

Il en est bien fourni pour nous voiler la face

 

Devant les caméras endosse le costume

Du vengeur masqué qui traque la fortune

Ainsi nous embobine, nous roule dans la farine

Pour l'art de mentir en connait les combines

 

Personnage politique, qu'on croyait bien plus franc

Lui n'aime que sa personne, narcissique militant

N'attire que des serviles pauvres d'esprit, la plupart

Qui viennent l'applaudir comme ils se rendent au bar

(Sachant qu'autour d'un verre, on fête la victoire)

 

Mélenchon vieillissant, a pris de l'envergure

Car vu son tour de taille, il doit manger bon

Hilare de ces élections, s'en desserre la ceinture

Même s'il fait qu'illusion, ça lui coûte pas un rond

 

Pour son show à l'ancienne la foule se bouscule

Jouant en alternance, les précieux ridicules

Le cornichon naïf, du genre pépin la bulle  

Il faut en profiter, c'est son dernier spectacle

Malgré son âge ingrat compte encore des émules

Pensant que ce ringard, va faire des miracles

Des types comme lui, sont rares jouant les nuls

Les blagues de comptoir, en connait la formule

Pas comme les députés, qui marquent plus l'heure exacte

 

Mélenchon chansonnier, c'est fou ce qu'on l'adore

Ses inconditionnels l'invitent frapper fort

Sur le coffre-fort des riches où se planquent leurs trésors

Hélas ce refrain, a perdu du ressors

Devrait changer de registre ainsi que de décor

Chaque jour nous le resservir, pourrait lui porter tort

Car même ses groupies retournent à leur confort

A réuni en lui De Gaulle et Jaurès

Dans la même chapelle, quelle sacrée prouesse

L'un sage souverainiste et l'autre mondialiste

Hélas qu'illusionnistes, sont partis dans l'ivresse

Leur œuvre inachevée, Mélenchon prend la suite

Héritage difficile, pour ce guignol de cirque

 

Concurrencer Bigard, c'est franchement pas loyal

En a tout le visage et le parler grossier

Par chance on ne paie pas, le voir mettre à poil

Ces gens du CAC 40, qui comptent nos deniers

 

Successeur de Coluche mais en plus distingué

Pour ses légions d'honneur, mais que par charité

Montrer son trou de balle, une plume dans l'arrière train

Hélas du réchauffer, ça ne sert plus à rien

Devra en faire plus, pour atteindre l'Elysée

 

En cette période de crise, l'infatigable hâbleur

Il y met tout son cœur pour rire des malheurs

Incroyable succès, en hausse dans les sondages

On applaudit les clowns, qui nous offrent davantage

De ces histoires pendables, certes pas des mirages

Enchanteurs pourvoyeurs de bien tristes messages

 

65 ans résiste, mariole impayable

Jean Valjean et Cosette, les 2 inséparables

Selon Victor Hugo, misères comparables,

S'en accapare ce voleur, pourtant riche notable

 

Tellement adulé, il fait sa chochotte

Même si on lui promet, sa part du lion

(soit-dit entre parenthèse, premier à Matignon)

Fait semblant de refuser, même en ayant la côte

Craint trop d'être débordé, sur sa droite par Macron

Chouchou cette gueule d'amour, qui drague l'opinion

 

Alors star Mélenchon, veut bien encore prêcher

Sachant que tous ses fans seraient désespérés

Le voir baisser le rideau sur ses absurdités  

Etant à bonne école, plaideur sans faire exprès

Promettre monts et merveilles, palper sans travailler

Magicien contre son gré, changer les guerres en paix

 

Finis les interdits et les états d'urgence

Embrasser l'Arabie pour quelques bidons d'essence

Mettre à la porte l'Europe et sa toute puissance

En clair vivre cool, en nos régions de France

Solitaires pour notre bien, sans aucune créance

J'en passe et des meilleurs, Mélenchon bateleur

Pour charmer les tocards, sacré maitre chanteur

Baratin de forain, pour tromper le chaland

En tant que marchand de bonheur, ne nous vend que du vent

Pourtant a ses complices, citoyens innocents

A l'écouter parler de crimes, de châtiments

 

Ne cherchons pas plus loin notre planche de salut

Mélenchon notre sauveur, on en est convaincus

Ses tours de passe-passe, nous donnent la berlue  

Ça vaut mieux comme ça, d'avoir le nez dans le cul

 

Fillon, Macron, Hamon, que des « on » mais champions

L'un des 3 va gagner aux prochaines élections

Mais se foutent pas mal, du grognon Mélenchon

Soutenu des cocos, la défaite assurée

S'alliant avec Satan, va être excommunié

 

La mode est au déclin et à la désunion

Jean Luc fait son marché mais manque de provision

A tenté ce coup de dé, en avançant ses pions

Sûr d'aller à dame, avec ses compagnons

Cette armée mexicaine, en désordre va au front

Comme disait Coubertin, beau joueur plein de raison

Au-delà de gagner, il faut participer

Mélenchon en pétard, malgré tout reste fairplay

 

Alors toi pourfendeur, qui honnie les friqués

En quelque sorte Mandrin, va vite le leur piquer

Ce pognon qui les brûle, à tourner en bourrique

Serait mieux dans les poches, de ceux qui font pitié

Marianne te supplie, ne lui bourre plus la chique

Au-delà du comique, verse des larmes pour de vrai

 

Sinon peine perdue, préférant faire le pitre

Et la gauche et la droite que du pareil au même

A toi de chapitrer, clamer devant ton public

Que les hyènes sont de retour, ont les crocs, ces Le Pen, (croquemitaines)

 

Alors une dernière fois, t'en supplie, s'il te plait

Ecoute les Français (c'est pas trop demander…)

Morfondus esseulés, dans les coins reculés

Qui sont pas au courant de ce qui se passe à Paris

Bien qu'ils aient des infos, qui sont que des on-dit

 

Cesse de déblatérer, que l'on courre au péril

Ça pourrait effrayer, nos pauvres âmes sensibles

Même qu'on ne sait jamais, si tu ris ou tu pleures

Si tu as de l'humour, t'en abuse de verdeur

Car on est poursuivi, du salaire de la peur

Va tailler un costard, aux rentiers, ces « saigneurs »

Qui se paient notre argent, planqué à l'extérieur

Mélenchon, déconneur, t'es meilleur plaideur      JC Blanc février 2017 (le gaucher contrarié)

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