Triple A

flooxy

Angoisse, anxiété, attente

Le jour de son départ à été difficile.
 j'étais crise d'angoisse, elle était boule de stress,
J'ai tenté de cacher derrière un air civil
Ma peur, mon anxiété, mes larmes de détresse.

J'ai donné une présence et j'ai fait un repas,
je ne veut pas qu'elle flanche, j'ai rempli sa gamelle
Je l'ai accompagnée, sans lui laisser le choix
en lui expliquant bien que,  c'était pas pour elle.

( Bien sur que ça l'était, je ne nous dupe pas
Mais au moins on s'accorde ; c'était aussi pour moi.)

Le trajet se passa, nous étions dans la bulle
qui permet d'ignorer l'environnement hostile,
les gens, les quais, les bruit, et tout le ridicule
que nous renvoyions aux personnes dans la file.

Puis, ça y est, elle est installée, en avance.
Un regard, je m'enfuis, sans plus me retourner.
Je ne voulais pas qu'elle embrume ses vacances,
en voyant de ses yeux que j'étais tourmenté.

Le retour se fit sans aucun phénomène
autre qu'un air bougon. Je n'étais pas ici.
J'étais dans l'autre monde ou l'esprit se démène
pour tenter d'ignorer les hallebardes de pluie

( A l'extérieur, il faisait beau évidemment ; 
Au moins je suais, et c"était bien désagréable.
Trempé et moite ; tant mieux ; j'aime souffrir du temps
Ça me conforte mieux dans le fait d'être maussade. )

Ce ne sont que dix jours. Ce n'est pas long, je sais !
Mais à peine rentré l'angoisse à retenti,
Est ce que tout va bien, est elle bien arrivé
Oh mon dieu, il lui reste à traverser paris !

Elle est là bas , stressée, chargée comme un mulet,
Une heure et demi de marche, en ville, en plein cagnard,
Si elle tombe dans les pommes toute seule, qu'est ce que je fais ?
Mais raisonne toi donc, ya pas que des connards !

Si elle tombait, son chien crierai, les gens l'aideraient !
A dix huit heures j'appelle elle aura fini son trajet.

Au bout de quelques temps, mon téléphone vibre,
Fébrile, je regarde, c'est elle qui m'a écrit,
" au secours, j'ai chaud, je sue, c'est vraiment terrible,
et je te parles même pas d'mon envie d'faire pipi "

Apeuré je consulte du plus vite possible
Ou elle peut s'arrêter pour apaiser ses maux
Pour ne pas la faire trop attendre je la crible
D'informations pratiques ponctuées de jeux de mots

Et là, l'attente, je raisonne du mieux que je peux :
Elle me peut pas marcher un portable à la main.
Je me met à prier ( je ne crois pas en dieu )
Qu'elle arrive à bon port, elle, ses sacs et son chien.

Ça vibre ; fébrilité ; soulagement béat,
Elle à fait son changement et on vient la chercher.
" Oui bien sur, que je ne m'inquiétais pas,
passes de bonnes vacances, et tâches de t'amuser"

Je suis seul maintenant, n'osant plus lui parler
de peur  de la lasser à force de paroles.
J'ai la hantise qu'elle pense " cesse de me harceler "
Je perdrais la seule direction de ma boussole.

Pour me changer les idées ; à boire et un pote
Que j'ai un peu poussé à parler de sa vie,
mais, à force d'alcool, j'ai senti de la flotte
qui tombait de mes yeux pour mes propres soucis.

J'ai raté, rien à faire, mon esprit n'est empli
que de pensées pour celle qui n'est que en vacances.
Je m'excuse platement, comme un mauvais ami
et lui en bon copain fait preuve de bienveillance.

Puis l'alcool fait son oeuvre, six longues heures ont passé,
Je laisse mon pote en plan, on à déjà tout bu
J'entends l'appel du lit, du temps à abuser.

Lendemain, gueule de bois, m'a t elle répondu ?

J'erre comme une âme en peine ne sachant trop que faire,
Et toute ma journée pourra se résumer
En somnolence, piano, cogitation d'enfer
Pour trouver une bonne raison de la contacter.

C'est elle qui m'écrit, heureusement pour moi.
Petit moment d'exil dans l'antre de la peur,
Notre relation est trop jeune pour tout cet émoi
Et de briser cela, c'est ma plus grande frayeur.

Je m'ennuie, épuisé par une journée finie
Avant même qu'elle commence, je n'étais bon à rien.
Je m'effondre enfin en lui souhaitant bonne nuit
Les huit jours à venir, je ne les sens pas bien.

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