Tristesse

Louve

Le vide.
Tel un bateau soudainement privé de son eau, tu es là, échouée sur le macadam. Ta voilure blanche, comme insensible au mauvais vent. Et moi, je frôle ta carène et je pleure. Tu ne partiras plus à l’aventure, tu ne vogueras plus sur les océans avec lui. Et pourtant tu l’attends, oui, tu l’attends, ton capitaine au long cours. Et moi, moi qui connais la triste histoire, mais qui voudrais en changer la fin, je frôle ton flanc abandonné sur la grève, et je pleure.
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