Tuer pour Cholon (16)

Ayant appris l'obsolescence

(dans un cadre préfabriqué)

j'ai renoncé à toute avance

sur la langue et sur les idées,

ne travaille qu'à déguiser

ce cristal de maigre abondance,

la folie, par une élégance

de rigueur et simplicité.

Trouver de la folie sous cette véranda

(pardon ! mais j'ai failli écrire "Velléda")...

ni sous la véranda ni plus bas, au jardin...

dans les iris, peut-être, à oreilles de chien.

Loin : la ligne de crête, onde courbe, graphique...

Moi : rêvant d'un pays qui ressemble à l'Afrique.

Chat : mon vieux compagnon... songe-t-il, comme moi,

au cadavre, au printemps, des bêtes dans les bois ?

Le printemps : dégouttant de roses jaunes sur

les pavots saumon. SYR ? mais qu'y a-t-il de sûr !

Un jour, tout brûlera et toute poésie...

l'accepter, seul, garder la brisure discrète,

sans mage et sans espoir, pourrait nous grandir si

la grandeur n'était pas une matière abstraite.

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