Un poème ne peut tomber du ciel

rechab


Il ne suffit pas d'attendre,
que , suivant l' inspiration
les caractères s'ordonnent,
que ma parole s'épanche...

Que devrais-je faire
du décor sévère,
de la table en bois
et du tas de feuilles, qui m'attend ?

Peut-être n'en ferai-je rien :
j'écoute le silence,
aucune voix ne me parle,
personne ne prend ma main.

Sous l'éclairage dru d'une ampoule
je suis seul,
dans la pièce monacale
et peu enclin à la fantaisie.

De la pénombre du couloir,
entre les persiennes closes,
un rayon de lumière
le traverse en oblique.

C'est peut-être grâce à cet ailleurs,
qu'arrivent lentement les idées,
le goutte à goutte des images,
qu'il faut coudre en une sorte de patchwork.

J'ai saisi une feuille,
écouté les méandres de la mémoire,
avant que ne fuient les idées,
parfois si fugaces

sachant qu'un poème
ne peut tomber du ciel,
avec un crayon et une gomme
à portée de main;

il faut parfois se décider
à coucher quelques mots sur le papier
les faire parler, et leur insuffler
un mouvement léger et tourbillonnant,

supposant en cela, que tu aimerais
suivre le fil de mes pensées,
et peut-être prêter ta voix à ce texte,
que je tu liras sans doute demain .
.


RC

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