Un pour tous, tous pour un

divina-bonitas

Pensée

Ce n'est pas toujours facile dans les fratries, je le constate souvent. Les enfants se font la guerre et les parents se désolent.


j'ai de la chance, celle d'avoir quatre enfants, quatre qui forment une bande formidable, ont chacun leur personnalité mais savent en une fraction de seconde mettre en œuvre leur solidarité, se serrer les coudes, agir à l'unisson. Il faut visiter un appartement à Paris pour le frère aîné et seule la sœur qui bosse tant et plus est sur place? Pas de souci, elle mange un sandwich à sa pause et court, mètre à la main, faire les visites, nous dénicher la perle rare. 

A Noël, pour les fêtes et les anniversaires, le tamtam familial circule, ils se concertent, commandent, achètent, emballent les cadeaux, se répartissent les tâches.

Personne n'est oublié au quotidien. Chacun pense à l'autre, l'appelle, lui demande comment ça va, les aînés donnent des conseils de travail aux plus jeunes, celui qui sait faire quelque chose de mieux que l'autre lui dit "t'inquiète pas, je m'en occupe, c'est quoi le problème?"

Donc notre avocate s'occupe des montages juridiques et financiers ainsi que des questions légales; le second prend en charge les questions informatiques et techniques, c'est le roi de la débrouille, du bricolage, des bons plans et de la créativité, des photos et des souvenirs de vacances, du piano et des crobards. Le 3° est notre soignant. Toujours dans la compassion, dans l'écoute fine et l'émotivité maîtrisée, il se porte au secours des autres, ici ou ailleurs d'ailleurs. Encore ce W.E, un camarade blessé. Hop, position de sécurité, appel aux pompiers, surveillance attentive en les attendant. La grand-mère est tombée? Il court, pansements et strips en mains en attendant les secours, la rassure, lui parle posément, pose un plaid sur ses épaules fragiles. Le dernier apporte son énergie et sa faconde, son humour pétillant, cuisine, aide au quotidien, fait les courses, court ici et là selon les besoins, organise les festivités, déclenche le signal d'alarme en cas de besoin, tranche si nécessaire. En cas de doute collectif, lui prend la décision. Son instinct est sûr.


Quand un évènement un peu plus difficile à gérer se présente, la réponse est constante: "on est là, on va s'en sortir ensemble, pas de problème. J'accompagne Papa à l'hôpital cette semaine, mon frère ira la suivante, toi Maman tu bosses et tu gères l'intendance, tu emmènes le chien chez le véto, tu lis les bilans du doc., on en discute ensemble après...en rentrant je tondrai la pelouse, je ne serai pas là ce W.E car je révise mes partiels mais les autres prendront le relai."


Si l'un traverse une mauvaise passe, chacun l'encourage, le réconforte, le soutient, apporte sa pierre à l'édifice de la rescousse. Même petits ils étaient ainsi malgré les chamailleries. Un se faisait mal et les trois autres accouraient pour aider "ça va aller, ne t'inquiète pas, on est là". Le jour où l'un fut harcelé au lycée, les autres firent corps, défendirent leur frère sans relâche ni l'ombre d'une hésitation, quitte à affronter verbalement les malandrins sans se laisser impressionner.


Au moindre souci, chacun d'eux même habitant loin appelle, rapplique, questionne, rassure, et ensemble on trouve des solutions aux problèmes.

Les fêtes se passent en famille, on continue à chanter et mettre des bougies sur les gâteaux les jours d'anniversaire avec des mines de gosses de 5 ans, à faire des belotes et des jeux de société, des batailles de boules de neige et de polochons. Les bons moments comme les moins bons se partagent.


Cette solidarité tribale sans failles est un baume, une grâce, une force inouïe. Tout devient possible quand on s'aime et qu'on se fait confiance, que chacun sait qu'il peut compter sur les autres.


Merci à mes quatre mousquetaires! Merci à la vie!







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