un p'tit brin

menestrel75

de causette? de conduite? de muguet? Année après année, les traditions perdurent. Vous qui passez par ici, qui me connaissez ou pas, c'est pour vous!
Le muguet est une fleur "porte-bonheur" qu'on offre habituellement le 1er mai, jour de la fête du travail.
Cette tradition date de 1561, année où le roi Charles X décida d'en offrir à toutes les dames de la cour.
Comme il en avait reçu à cette même date, l'idée lui plût et c'est lui qui lança cette bonne habitude !
Bien plus tard, le 1er Mai fut décrété ‘Fête du travail'. C'est pendant la seconde guerre mondiale, en 1941, sous le gouvernement de Vichy, que cette date fut officialisée.
En 1947, à la Libération, le 1er Mai devient un jour férié et payé. Depuis, la plupart des pays d'Europe ne travaillent pas ce jour-là et tout le monde profite ainsi d'un week-end de trois jours à l'arrivée du beau temps !
Le nom latin du muguet est: convallaria maïalis. En anglais on l'appelle: Lily of the Valley.
Alors qu'il est blanc à l'époque où on l'offre, en été, les clochettes du muguet sont rouges !
Pour cueillir un brin de muguet il est préférable d'utiliser des ciseaux car il faut faire attention de ne pas arracher sa tige souterraine.
Dans certains régions cette fleur est protégée.
Si on arrache ses "racines" ou plus exactement ses rhizomes qui portent les racines, le muguet ne pourra plus refleurir au prochain mois de mai.
ATTENTION : Les baies, comme les clochettes, la tige et les feuilles du muguet sont toxiques!
On ne doit jamais goûter les baies, ni mâchonner un brin du muguet et faire attention de ne pas boire de l'eau dans laquelle a été mis du muguet.
Comme toutes les belles fleurs il faut la regarder et, particulièrement pour le muguet, la respirer et la sentir ...
 
Le 1er mai a vécu… Quelques clochettes tintinnabulent encore… à peine recroquevillées…
Quelques mois encore, un autre 1er mai surviendra… Le muguet existera-t-il encore ?
J'étais venu lui offrir un brin… elle dormait encore…
« Faisons un brin de causette » lui dis-je à l'oreille.
« Il me faut faire un brin de toilette » souffla-t-elle

Sans préambule, elle m'avoue qu'elle est sens dessus-dessous, pas besoin de deux sous pour deviner comment elle était dessous sans ses dessous. 
Je prends le dessus pour lui proposer de venir l'aider.
« Celui qui fait croître deux brins d'herbe où il n'en croissait qu'un, rend service à l'État. » a dit Voltaire ; « laisse-moi de ce brin en faire quelques autres pour en parfumer tes secrets »
« Non, me dit-elle alors, toute éveillée ; en ce 1er mai, d'accord, après ce brin de jasette, c'est moi qui vais entreprendre de faire ta toilette. »
« Ma Dame, j'apprécie parfois un brin de folie, mais, vraiment, je n'ai pas sur moi la moindre brin-dille qui justifierait que vous entrepreniez une nouvelle toilette du brun que je suis… »
« Eh bien, Monsieur, en dépit de cette hypocrite dénégation, je vais vous faire un brin de conduite jusqu'à ma salle de bains… »
Voilà que mes sens, soudain, cherchent une boussole…
« Allons, tu m'as réveillée, tirée du lit, ne traîne pas, déshabille-toi vite, je veux te laver de ce muguet que tu m'as offert. »
Je ne manque pas de sens pratique, d'ordinaire et ne recule pas devant des sens interdits ;
Mais il tombe sous le sens qu'elle refuse tout de go de suivre quelque sens giratoire…


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