Un rayon de soleil

marivaudelle

d'autres continueront de me brûler
J'offre au soleil ma peau, présent qu'il puisse en disposer
Que Ra vienne jeter sa couleur chaude d'ambre irisée
Je ferme les yeux, sens ces vagues de chaleurs me gagner
Au loin ces pieds de vignes soigneusement plantés, alignés

Le chant élogieux des cigales résonne, qu'elles me bercent
Je sens cette ombre au-dessus de moi, tes yeux me transpercent
Je reste allongée sur cette terrasse, j'attends douce de patience
J'ouvre les yeux énamourés, et tends les bras sans conscience

De confesser que tout ce temps tu m'as indiciblement manqué
Te sentir, te toucher, enfin je rêve lascive de pourvoir te goûter
De toute ta hauteur tu me lorgnes, regard comme un louange d'été
Enlèves ces vêtements, cette tenue dont je fantasme et qui te sied

Contre moi tu t'allonges, mon corps brûlant irradie de senteur vanillée
La dialectique de nos corps ouvre une imposte sur notre loquacité
Sous le poids de ton amour je résiste, nos doigts jouent une envolée
Mes bras levés, je m'étire, et tu me parcours, terrain de jeu répertorié
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