Un vers, rien d'autre

Thierry Duchaussoy

Dans ce monde trop gris, l’évasion possible

 le paradis des vers où la tristesse est bleue.    

Oubliée  la jeunesse, état de  pauvre bleu

 où  être naïf, marron, c’est une vie où il pleut.

Nos vies  sont des couleurs,  reflétant bonheur, peur

mais  en poésie  bleu  est une musique qui pleure.

J’étais un pauvre bleu, qui pour un simple jaune

fut séduit  par un verre, à en perdre les neurones,     

 coupable, tout sauf blanc, de trop voir tout en noir,    

un vers de poésie a  bleuté la nuit noire.

Nos vies sont des couleurs, bercées par l’illusion

mais en poésie, bleu te rend à la raison.

 Ce monde en blanc enfant,  colère adolescent

rouge et noir grandissant, ce monde ni noir ni blanc      

s’est marié  pour la vie,  au gris du monde des grands,

ce mélange blanc et  noir, la fin des innocents.

Le gris est la couleur  de la désillusion,

se griser,  se grimer,    une berceuse d’illusion.  

Je me suis mis au verre, ma nature manque d’azur,

c’est noir du désespoir, vert espoir sans l’azur.

Que mon verre qui rassure,  bel  artifice de nuit,

ce ciel rouge et noir, juste le jour qui s’enfuit.

 Ma vie est une couleur assombrissant le ciel,

seul  le vers d’un écrit embellit  bleu le ciel

Que mon verre qui rassure,  triste artifice la nuit,

me  mettre au blanc au rouge m’a rendu bien trop gris.

Mon verre est  si impur,  m’insulte, brouille mon esprit,

 ce  ciel rouge et noir, juste le jour  que je fuis.

Ma vie est une couleur noircissant mon propre ciel,

seul le vers d’un écrit embellit  bleu le ciel.

J’ai  trop souvent vu rouge, trop pris de bleus au cœur,

 ma vie  loin d’être rose, couleur arrache cœur.

Ma vie guère clair- azur fonçait dans l’à peu près,

 couleur ni claire ni sombre, juste un être violé.

La vie est une couleur que n’épouse pas le cœur

c’est ciel aigri de pluie, mauve forcé rouge, des  heurts

Je suis un humain violé,   confondu  dans le bleu,

je  ne voyais que rouge, sans  l’azur paisible,

un simple bleu   pris au rouge  violait, brûlait ma vie,

le paradis des verres, l’illusion d’être en vie.

L’enfer est dans le verre, l’illusion d’être un ange,

ce mélange de   jaune  rouge, état d’alerte orange.

La Poésie est feu, spleen,  joie, ivresse, ciel bleu,

exhumée la jeunesse sur des poésies bleues,

arc en ciel de couleur, vers à dominante bleue,

sur des rythmes mélodieux, la tristesse demeure bleue.

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