Une drôle de hors-la-loi

Chercher à sortir, me considérer comme une hors-la-loi, défier les règles du confinement, je sais c'est stupide. Envie d'air frais, ouvrir mon esprit vers d'autres horizons, sans télé, sans addiction. Mon royaume contre de la chaleur humaine, un bonjour chaleureux, un signe de la main cordial, une vie "normale". La normalité est toujours discutée, alors qu'on sait très bien ce que ça veut dire, elle rejoint le nombre plus grand de  gens qui vivent de la même manière, mais la normalité peut être subjective également même si elle ne représente pas le plus grand nombre de personnes. Bref! Ma vie normale c'est savoir pourquoi je vis,  c'est me rejoindre chaque matin au réveil, la nuit ayant fait son oeuvre de rêves bons ou mauvais.

Chercher à prendre l'air, me dégourdir les jambes, me réjouir que le nombre de victimes du corona machin baisse en Italie. On arrivera à un tel phénomène aussi en France. Ouf! Y a de l'espoir.

Et après, qu'est-ce qu'on fera après ce méga virus? Les gens descendront-ils dans la rue comme pour la victoire de la coupe du monde en 98? Je me rappelle les rues bondées de gens heureux, le portrait de Zidane en géant à Marseille, le héros du mundial. Aujourd'hui on sait très bien quels sont nos héros, on les fête et célèbre chaque jour depuis deux semaines, ils ont le courage de David contre Goliath, une endurance à toute épreuve.

Le mot "pandémie" aura pris tout son sens dans l'esprit des gens, "confinement" aussi et le mot "guerre" quoique là je sais pas. Elle est tellement sournoise cette guerre! On ne voit pas l'ennemi, on l'imagine chez les gens qu'on croise, peur qu'ils se mettent à tousser ou à éternuer à ce moment-là. C'est vraiment une drôle de guerre. Moi je continue à dire bonjour à la caissière à échanger les formules de politesse qui sont d'usage quand on est chacune protégée par un masque, un bandeau doublé d'un gant de toilette. J'ai toujours aimé le système D.