Une nouvelle pour les voyageurs dans l'âme

Prendre mon petit dico d'anglais et mettre les voiles, m'accommoder d'un petit pique-nique au bord de la route en attendant l'autobus. Laisser la lumière allumer en moi même si j'ai l'air d'un gyrophare, clignoter pendant des heures, jusqu'à Paris, Calais, Londres et me calmer, apaisée. Je n'ai qu'une vie m'a-t-on dit, je ne crois pas, je ne crois pas. Et même si je n'ai pas de carrosse, pas de prince, je me sens comme dans un conte de fée quand je voyage. Me requinquer dans un salon de thé au charme suranné, thé noir et pudding, mon goûter préféré quand je pense Angleterre. Me balader dans les rues de la capitale anglaise, visiter les monuments célèbres, me laisser imprégner de l'atmosphère intemporelle que dégagent les vieilles pierres. Mes cours d'anglais prennent vie parmi les mugs de la famille royale, les fish and chips ou Newsweek et The Times, Big Ben, etc...

Prendre mon petit dico d'anglais et mettre les voiles sur l'aventure comme dans les films, avec de la pop anglaise dans les oreilles. Grignoter un apple pie à cinq heures, un guide de Londres dans mon sac, prendre le métro, l'autobus impérial, faire le tour de la capitale ou de mes aspirations: filer sur l'Amazonie, des régions où la nature prévaut, l'Alaska, la Namibie pourquoi pas? Mon permis de conduire me tient chaud, je m'imagine conduire une jeep embourbée, avaler des kilomètres dans la toundra, le désert du Sahara. Ma tête tourne et tourne en rond, en large, en travers comme un gyrophare désorienté.

Envie d'ailleurs, de lieux sauvages à dompter, apprivoiser comme certaines de mes idées à certains moments de mes vies multiformes.