Une rencontre féerique

Aurore Rodi (Ancienne Alice Gauguin)

Le début du texte en gras, a été trouvé comme inspiration sur le site http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/f1580.aspx qui est merveilleux. Tout le reste est de moi.

Mary attendait le retour de son mari. Elle regardait souvent la pendule, mais elle le faisait sans anxiété. Uniquement pour le plaisir de voir approcher la minute de son arrivée. Son visage souriait. Chacun de ses gestes paraissait plein de sérénité. Penchée sur son ouvrage, elle était d'un calme étonnant. Son teint - car c'était le sixième mois de sa grossesse - était devenu merveilleusement transparent, les lèvres étaient douces et les yeux au regard placide semblaient plus grands et plus sombres que jamais. À cinq heures moins cinq, elle se mit à écouter plus attentivement et, au bout de quelques instants, exactement comme à tous les jours, elle entendit le bruit des roues sur le gravier...

Ce n'était pourtant pas là encore les roues de son mari. Mais celles de sa bonne fée, qui veillait sur sa grossesse. Une bonne fée tombée du ciel alors qu'elle ne croyait en aucun cas à la spiritualité. Il était un beau jour, où celle-ci avait frappé à sa porte, à cinq heures moins cinq précise. Mary avait ouvert, croyant à un marchand, à un calendrier, ou à un facteur sur le tard. Mais ce qui apparut lui fit un grand frisson. Il s'agissait bien là, d'une femme irrésistible. Toute habillée de rose, et avec des yeux…vous ne devinerez jamais…couleurs or.

Mary fut stupéfaite, mais qui était donc cette personne qui lui semblait extraterrestre. Elle la fit entrer sans réfléchir plus d'une seconde, tellement elle voulait s'enquérir de savoir qui elle était. La jolie jeune femme avait un sac à dos à paillettes. Celui-ci avait une forme longitudinale. Très étrange comme étui, tout cela complétait bien sa grande surprise.

Mais que voulait cette étrangère et surtout de quelle façon avait-t-elle des yeux revolvers. La jolie jeune femme lui demanda si elle pouvait s'asseoir, poser son sac quelque part et boire un peu de thé. Mary était comme possédée. Elle ne pouvait qu'acquiescer à toutes ces demandes. Elle tremblait même de tant de beauté devant elle et de tant de joie, étonnante, qu'elle ressentait.

Elle ne pouvait même pas parler et attendait que son invitée entame la conversation. Mais ce qu'il se passait de plus magique, est qu'elle ressentait là si fort, si fort, si fort, les coups de pied de son bébé.

Elle servit le thé, se caressa le ventre, et s'assit à côté de l'invitée mystère.

Celle-ci lui déclama : « Je ne suis qu'un simple ange, ou une simple fée si vous préférez. Je suis venue à vous, je me suis créée de l'amour que vous portez à votre mari. Vous vous aimez si fort, qu'outre le petit qui va naître, je suis bien née aussi dans des espaces célestes. Et c'est bien aujourd'hui, que je vous sentais prête, à me faire connaitre. Je suis venue vous dire, que je porte bénédiction au futur enfant et que je veillerai sur vous, tous les jours de votre grossesse. Ainsi le petit, ou la petite, parce que même si je connais son sexe je vous en laisse la surprise, naitra si beau, si intelligent, si doux, si charmant, si généreux et si bon vivant qu'il deviendra un être exceptionnel.

Laissez-moi donc chaque jour, à cinq heures moins le cinq, à l'aide de mon carrosse, venir sonner à votre porte et toucher simplement votre ventre, en savourant mon thé. Alors vous accoucherez sans aucune douleur, dans un coton de lait, d'un bébé tout joufflu qui aura vos pommettes et les yeux de votre mari tant adoré. »

Mary était si heureuse d'un seul coup. Elle croyait en tout cela, c'était si fort, si ineffable, et ces yeux couleurs or ne pouvaient pas mentir…

Mais voici que la fée, devait déjà prendre congé. « Ne vous inquiétez pas, je reviendrai demain, après-demain et encore par la suite. Et puis à sa naissance, je serai l'ange gardienne de votre petit enfant ».

Et à elle de commencer à partir, aussi vite qu'elle avait sonné et s'était assise. « Je dois être partie en quatrième vitesse, avant que votre mari ne me découvre. Tout ceci restera un secret entre nous ».

Et Mary de la héler alors qu'elle prenait la porte : « Mais que contient donc votre sac ? ». Et la petite fée d'un clin d'œil lui dire : « une baguette magique ».

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