On en a connu des galères, bien des galères, que la souche pétrifiée ne sait pas soulager. Dans un crépuscule désœuvré, à la cadence délicate des troncs entrelacés de rais chatoyants, revient, poussée d'entre les mottes, la mémoire de ces étranges occurrences qui voyaient la mutation soudaine des aurores en éclipses dissidentes, et le présage heureux traquée de sphinges malfaisantes. On en a connu de ces détours verticaux, plongeant soudain entre les racines enroncées, aux sèves empoisonnées. Puis, une inflexion, le léger vibrato de l'air qui devançait l'éclaircie. Il fallait le saisir, ne pas le laisser fuir, afin que sa promesse ne restât pas lettre morte. Il s'en fallait de tout pour que la vie survînt à chaque transe, mais pas de la frénésie du ciel crépitant. En toute innocuité, les émanations des outrages s'obscurcissaient dans l'ombre des fougères, car elles n'excellaient qu'en prétentions vaniteuses. Oui, on en a connu, de ces boules d'angoisse crispées comme un cancer à fouailler les viscères, et l'exacte beauté d'un enfant n'en tarissait jamais l'effusion. Mais par la fine averse des gouttes de lumière sur l'à-peine d'un vert timide, l'espoir pouvait frémir encore.
Ne jamais désespérer tout à fait
· Il y a environ 5 ans ·Christian Lemoine
Comme un oracle.
· Il y a environ 5 ans ·enzogrimaldi7
Et toujours des mots si ciselés...
· Il y a environ 5 ans ·Louve