Vertige

Patrick Gonzalez

Peinture Malcolm T. Liepke

Vertigineux voyage, humer, les yeux clos, ta chevelure éparse. Païen et idolâtre, fébrile, adorateur muet des senteurs aigres douces de tes chairs secrètes. Pantelant, le souffle arraché à tes lèvres corail, arc-bouté, vibrant à tes clairs obscurs. Nos mains enchevêtrées, blanchies à la jointure, marquent le tempo ivre, lent, du rythme extatique. Je suis lave en fusion, le sourd grondement qui gonfle, se hérisse, court à ta peau salée, à tes terres volcaniques.

Le lit, les draps blancs épuisés, toi moi, nous, ensembles, dévastés, les âmes endormies à nos ventres soudés.

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