Via dolorosa

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

Quelques éclairs perdus dans un reflet de rouille

Recouvrent de lumière une arche de couleur

Que des ombres de vent touchent de leur pâleur

Comme le corps nacré d'un oiseau qui gazouille.

 

La fane d'un brouillard au bord d'une gargouille

Sèche au feu d'un saphir sans aucune valeur

Dont le soudain éclat plonge dans le malheur

Un homme ensanglanté par l'or d'une dépouille.

 

Des fleuves de douleurs inondent l'arc-en-ciel

De fers en fusion et de poches de fiel

Calfeutrés dans la nuit par des bouts de flanelle.

 

Passe alors dans un souffle une averse de plomb

Qui traverse la rue où le bruit du grêlon

Etouffe un long sanglot sous un peu de cannelle.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2017@Shortédition

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